
Il est vrai que les autos électriques restent plus chères que leurs équivalents thermiques. Cependant, l’écart a tendance à se réduire, sans oublier que les VE sont moins coûteuses à l’usage. Mais ce n’est pas encore suffisant pour la plupart des automobilistes, malgré les aides à l’achat comme la prime CEE, qui remplace le bonus écologique. Les constructeurs doivent trouver des solutions pour rendre leurs autos moins onéreuses.
Le tout, sans devoir rogner sur leurs profits. Mais comment faire ? Et bien Renault semble avoir trouvé la solution, comme l’indique le site Automotive News Europe. La firme au losange va s’attaquer à la Mégane E-Tech, afin de faire baisser son prix. Pour cela, la compacte électrique rivale de la Volkswagen ID.3 va avoir le droit à une nouvelle batterie. Celle-ci va faire appel à la chimie LFP (lithium – fer – phosphate), moins chère à produire.

Pour mémoire, la voiture utilise un pack NMC (nickel – manganèse – cobalt) d’une capacité de 40 et 60 kWh. De quoi lui offrir une autonomie maximale de 468 kilomètres selon le cycle WLTP. Mais si cette chimie offre une plus grande densité énergétique, elle est aussi plus coûteuse que le LFP. En utilisant cette technologie, la Mégane E-Tech pourrait devenir plus abordable. Pour mémoire, elle est actuellement affichée à partir de 39 500 euros et est éligible à la prime Coup de pouce de 4 770 euros.
Ce qui fait baisser son prix de départ à 34 730 euros pour les automobilistes les plus modestes. Le but désormais est de relancer les ventes de la compacte, qui ont chuté de 57 % depuis le début de l’année. Et ce alors que la version d’entrée de gamme avec la petite batterie et le moteur de 130 chevaux a été supprimée du catalogue. Ce qui a donc inévitablement fait grimper le ticket d’entrée de la Mégane, contribuant à la chute de ses immatriculations.
Une stratégie globale
En parallèle, la Renault 5 E-Tech, qui démarre sous les 25 000 euros cartonne et a été la voiture électrique la plus vendue en France durant deux mois consécutifs. Mais le constructeur compte bien relancer les ventes de sa Mégane, qui ont été quelque peu éclipsée par le Scénic E-Tech. C’est ainsi que la compacte va aussi se décliner avec un pack LFP, en parallèle de sa batterie NMC. Mais pour le moment, rien n’a encore été dit sur sa capacité et donc sur l’autonomie prévue.
Mais la firme au losange ne compte pas s’arrêter là, car elle prévoit d’appliquer cette stratégie à toutes ses autres voitures électriques. C’est ce qu’a confirmé François Provost, PDG du groupe lors du salon de Munich. Il estime que « nous devons rattraper nos meilleurs concurrents », faisant allusion aux marques chinoises. Automotive News rappelle que 75 % des autos vendues dans l’Empire du Milieu possèdent des batteries LFP, contre seulement 10 % en Europe. Mais Renault a déjà confirmé que la future Twingo aura le droit à cette chimie.

Pour le moment, le constructeur n’a pas encore précisé quels modèles passeront au LFP. Mais il est possible que tous ceux ayant été lancés dans le cadre de la Renaulution soient concernés. Pour rappel, il s’agit du Scénic mais aussi des R5 et R4. La marque devrait faire appel à des batteries fournies par le coréen LG et le leader mondial chinois CATL, comme elle l’avait annoncé en 2024. Elle suivra alors certains de ses rivaux, dont le groupe Stellantis, qui a déjà opté pour cette technologie pour ses autos abordables.
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