Pourquoi certaines voitures électriques de Renault pourraient intégrer un petit moteur essence

Au fil des années, les ventes de voitures électriques ont augmentées dans le monde entier, c’est un fait. Mais tous les pays ne sont pas logés à la même enseigne. En France par exemple, les immatriculations ont tendance à stagner, même si elles sont légèrement reparties à la hausse au mois de septembre.

Une décision surprenante

Mais dans l’ensemble, ce n’est pas encore vraiment la fête, bien au contraire. Et pourtant, l’Union européenne maintient l’échéance de 2035 pour interdire purement et simplement la vente de voitures thermiques. De ce fait, tous les constructeurs vont devoir se conformer à cette règle, dont Renault. La firme au losange possède déjà une gamme bien remplie, avec notamment ses R5 et R4 E-Tech, ainsi que ses Scénic et Mégane. Le premier s’en sort d’ailleurs plutôt bien, puisqu’il est le 4ème modèle électrique le plus vendu en France depuis janvier.

La Mégane est quant à elle arrivée en 10ème position. Mais ce n’est pas encore suffisant pour la marque tricolore, qui veut aller encore plus loin. À tel point qu’elle envisage un changement particulièrement radical, comme l’annonce le site Les Echos. Le constructeur serait tout simplement en train de réfléchir à offrir des déclinaisons thermiques à ses deux modèles électriques. Une stratégie pour le moins étonnante. Surtout que le média rappelle que contrairement à Stellantis, Renault produit ses électriques sur des plateformes dédiées.

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Un changement de motorisation est donc difficile à envisager. Mais cela pourrait ne pas empêcher la marque de le faire quand même, bien au contraire. C’est d’ailleurs pour cette raison que ce sont les Mégane et Scénic qui auraient été choisis. En effet, leur grande taille offre plus de marge aux ingénieurs de la marque pour leur offrir un moteur thermique. Pour le moment en revanche, le constructeur ne donne pas encore de détails techniques. Il se dit que « la réflexion sur le type de motorisation thermique à introduire reste très ouverte ».

Cela ne veut absolument pas dire que les deux SUV deviendront 100 % thermiques, bien au contraire. Selon une source proche du dossier, l’idée d’introduire un prolongateur d’autonomie serait particulièrement envisagée. Pour mémoire, cette technologie rencontre de plus en plus de succès en Chine.

Elle consiste en la présence d’un moteur essence qui joue le rôle de générateur pour la batterie, mais qui n’est pas relié aux roues. Et justement, la co-entreprise Horse créée par Renault et Geely propose désormais cette technologie « pour les constructeurs de voitures électriques qui souhaitent agrandir facilement leur gamme ».

Pas pour tout de suite

On ne sait pas encore si cette technologie serait aussi proposée en France. Car le souci, c’est que chez nous, elle est considérée comme une voiture hybride, et est donc éligible au malus au poids. Et elle n’a pas le droit au bonus écologique. Mais pour le moment, rien n’a encore été confirmé par le constructeur, qui se laisse le temps de la réflexion. Ce dernier indique que la décision serait formalisée en 2026 seulement. Date à laquelle Renault présentera son nouveau plan stratégique.

Ce revirement de situation s’explique par les chiffres de ventes décevants de ses deux voitures électriques. Les performances commerciales auraient en effet été en deçà des attentes, et ce même si le Scénic avait été élu voiture de l’année 2024.

Ainsi, pour la firme, proposer des versions thermiques permettrait de rentabiliser les lourds investissements et augmenter les volumes. Car selon Les Echos, le 100 % électrique limite actuellement le potentiel de ventes à seulement 20 % des clients. De plus, avec la Mégane E-Tech, le constructeur ne possède plus de compacte thermique, alors que la demande est encore présente.

Mais il se dit que ces deux autos ne devraient pas être les seules à adopter cette nouvelle stratégie. Car Renault envisagerait de l’adopter aussi sur ses futurs modèles. Et ce même s’il reste convaincu que les voitures électriques finiront par dominer le marché au cours des prochaines années. Il garde tout de même sous le coude des modèles thermiques, comme la Clio, qui offre une alternative à la R5 E-Tech. Car la marque estime que proposer seulement cette dernière mais avec plusieurs motorisations lui ferait perdre des ventes.