Renault fait déjà rouler sa R4 électrique 4×4 : voici les premiers avis et pourquoi elle mérite d’avoir une nouvelle batterie

Depuis sa présentation lors du tournoi de Roland-Garros au printemps dernier, le concept-car Renault 4 Savane 4×4 n’a livré que peu de secrets. Mais nos confrères britanniques du magazine Autocar ont pu essayer un premier prototype de ce qui devrait être le modèle de série.

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Pour une voiture électrique, pas besoin d’arbre de transmission pour en faire une quatre roues motrices. L’ajout d’un second bloc électrique sur l’essieu avant ou arrière, en fonction de là où est positionné le premier bloc, permet d’obtenir un 4×4, ce dernier entraînant les roues là où il est positionné.

Cela devrait être aussi le cas de la future Renault 4 E-Tech 4×4, qui bénéficierait d’un moteur arrière en plus du bloc déjà situé à l’avant qui développe 120 ou 150 ch, en fonction des versions.

Des prestations de petit baroudeur

Sur le prototype essayé par Autocar, les modifications ne s’arrêtent pas là : les ingénieurs ont élargi les voies de 20 millimètres, rehaussé la garde au sol de 15 millimètres et monté des pneus plus larges de 215 millimètres. Un kit carrosserie discret vient parfaire la silhouette baroudeuse, tandis que l’habitacle accueille des garnitures et tissus marron pour renforcer l’esprit aventurier.

Côté technologie, un sélecteur de mode de conduite permet d’activer un nouveau mode tout-terrain, seul mode optimisé sur ce prototype. L’écran d’infodivertissement affiche en temps réel la répartition du couple entre les essieux avant et arrière, histoire de suivre les prouesses mécaniques du système.

C’est sur la plage de Tversted Strand, dans le nord du Danemark, qu’Autocar a pu mettre à l’épreuve cette version quatre roues motrices. Si le sable ferme ne constituait pas le défi le plus corsé, les zones accidentées par les précédents essayeurs (dont les propres ingénieurs de Renault) ont permis de mieux jauger les capacités du véhicule.

La sensation dominante reste celle d’une traction, c’est-à-dire que le fonctionnement est essentiellement assuré par les roues avant, le train arrière intervenant en soutien. La motricité se révèle toujours au rendez-vous, et la stabilité générale inspire confiance. Le surcroît de garde au sol se fait particulièrement sentir à l’approche des ornières.

Une nouvelle batterie au programme ?

Concernant les chances de production, Renault étudie attentivement le marché des modèles électriques à quatre roues motrices et pense avoir identifié une opportunité commerciale intéressante. Le constructeur cible principalement l’Europe du Nord et les pays d’Europe centrale plus enneigés comme l’Autriche, la Suisse ou le nord de l’Italie.

Outre le concept présenté il y a quelques mois, l’arrivée de ce modèle est une semi-surprise : des dirigeants de la marque avaient déjà parlé d’une « Renault 4 x4 » dès février 2024. Renault reste encore assez mystérieux sur les performances de ce moteur, se bornant à annoncer « une transmission intégrale disponible en permanence ».

En électrique, seul le duo Suzuki eVitara/Toyota Urban Cruiser revendique cette spécificité. Cette R4 E-Tech 4×4 sera donc plutôt tranquille sur ce marché, et selon d’insistantes rumeurs, Renault pourrait en profiter également pour lui octroyer une batterie plus généreuse prévue pour les évolutions techniques à venir du duo R5 et R4 d’ici 2027.

Cela devrait permettre d’atteindre les 500 km d’autonomie pour les autos concernées, et sans doute un peu moins pour la R4 4×4, pour qui les deux moteurs électriques seront évidemment plus gourmands en électrons.