« Les clients attendent plus » : Renault devrait augmenter l’autonomie des R4 et R5 électriques

 
Avec moins de 4 000 exemplaires vendus en France cette année, la Renault 4 E-Tech a du mal à s’imposer. La voiture électrique pâtit en effet d’une autonomie insuffisante, et le constructeur en a tout à fait conscience. Bonne nouvelle : l’autonomie des R4 et R5 devrait augmenter, mais il faut pas être pressé.
Renault 4 E-Tech // Source : Renault / DPPI

Tout semble sourire à Renault depuis plusieurs mois. A l’heure où le marché automobile est secoué par une crise sans précédent, le constructeur au losange affiche d’excellents résultats. Ce dernier a vu ses immatriculations grimper de 3,8 % sur les neuf premiers mois de l’année 2025, toutes motorisations confondues.

La Renault 4 encore en retrait

Et c’est encore plus impressionnant pour les modèles électriques, dont les ventes se sont envolées de 58,6 % sur cette même période. Sans surprise, la raison de ce succès est toute trouvée, puisqu’il s’agit de la R5 E-Tech, qui cartonne. La citadine a même été l’auto zéro-émission (à l’échappement) la plus vendue en France au mois d’octobre 2025. Elle porte ainsi les résultats de la marque, compensant ceux d’un autre modèle récemment dévoilé : la Renault 4.

Commercialisé en début d’année, le petit SUV électrique a bien plus de mal à s’imposer sur notre marché. Et pour cause, ce ne sont que 3 982 exemplaires qui ont été écoulés depuis le mois de janvier sur le territoire. Elle est loin derrière les 26 285 unités de la R5. Et ce même si la voiture est aussi éligible au leasing social, qui la rend encore plus accessible et qui aurait dû booster ses ventes. Or, il n’en n’est rien, et la R4 peine à séduire.

Renault 4 E-Tech // Source : Renault / DPPI

Mais le constructeur au losange en est parfaitement conscient, et il connaît la raison. C’est ce qu’a d’ailleurs confirmé son directeur général Guillaume Sicard aux journalistes d’Autoactu. Le souci vient de l’autonomie de la petite voiture, qui est actuellement limitée à seulement 400 kilomètres selon le cycle WLTP.

Dans un communiqué au sujet du leasing social, Renault indique simplement qu’elle « répond aux attentes de ceux qui recherchent un véhicule électrique polyvalent et familial ». Et ce alors que la firme rappelle que la R5 « a rencontré un succès immédiat auprès des clients ».

Deux salles, deux ambiances donc pour ces cousines électriques, qui partagent les mêmes dessous. Car la citadine aussi se limite à 400 kilomètres, et ça ne pose pas plus de problème que ça. Le souci, c’est que la Renault 4 se veut plus polyvalente. Elle s’adresse à d’autres clients, qui veulent sortir de la ville et faire de plus longs trajets. Et ça, Guillaume Sicard en est tout à fait conscient. A tel point qu’il admet même que « pour un SUV polyvalent, les clients attendent plus ».

Bientôt une nouvelle version ?

Pour mémoire, la R4 E-Tech se décline en deux versions, avec une batterie de 40 et 52 kWh, qui offrent une autonomie respective de 308 et 409 kilomètres très précisément. De plus, la puissance de la recharge en courant continu est limitée à seulement 100 kW. Il faut compter environ 30 minutes pour passer de 10 à 80 %, ce qui est dans la moyenne, mais pas particulièrement rapide. Les longs trajets deviennent donc assez contraignant à bord du SUV.

De plus, on sait que l’autonomie reste encore le principal frein à l’achat d’une voiture électrique pour les automobilistes. Surtout que l’auto n’est pas donnée, puisqu’elle démarre à partir de 29 990 euros. Cependant, les choses devraient finir par changer, et une nouvelle déclinaison serait en cours de développement. C’est ce que nous avions évoqué dans un précédent article. La R4 devrait désormais viser la barre des 500 kilomètres WLTP, comme l’indique l’Argus. Et la Renault 5 devrait aussi avoir le droit à cette évolution très attendue.

Renault 4 E-Tech // Source : Renault / DPPI

Cependant, il faudra faire preuve de patience, car cette nouvelle déclinaison ne devrait pas arriver avant 2027. La capacité de la batterie serait revue à la hausse pour atteindre les 56 kWh. Les cellules seraient toujours fournies par l’entreprise japonaise AESC et seront une fois encore produites en France, au sein de l’usine de Douai.

La chimie NMC (nickel – manganèse – cobalt) serait conservée, notamment pour sa densité énergétique élevée. De plus, le moteur pourrait également être retravaillé pour gagner en efficience et réduire son poids.


Pour ne rater aucun bon plan, rejoignez notre nouveau channel WhatsApp Frandroid Bons Plans, garanti sans spam !

Recherche IA boostée par
Perplexity