Pourquoi la faillite de Fisker permettrait aux voitures électriques chinoises de réduire leurs prix en Europe

 

Alors que la Commission Européenne fait tout pour freiner l’invasion des constructeurs chinois sur le territoire, ces derniers n’ont pas dit leur dernier mot. Et ils pourraient profiter d’une étonnante proposition de l’entreprise autrichienne Magna Steyr, afin de fabriquer leurs voitures en Europe. De quoi permettre aux voitures électriques chinoises de profiter du bonus écologique.

Zeekr 001 // Source : Zeekr

On l’avait déjà remarqué lors du dernier Mondial de l’auto de Paris, en 2022. Mais depuis, la tendance s’est encore accélérée, et l’invasion des constructeurs chinois en Europe se poursuit et s’accroît au fil des années. Et rien ne semble pouvoir l’arrêter.

Une nouvelle proposition

Outre MG, qui cartonne avec sa MG4 et qui pourrait aussi lancer des voitures électriques dotées d’une batterie solide, on pense également à BYD, qui est actuellement le numéro 2 mondial dans le domaine. Mais d’autres tentent aussi leur chance, à l’image de Xpeng dont nous avons découvert le nouveau G9 à Paris ainsi que Nio pour ne citer qu’eux. Et autant dire que cela ne plaît pas du tout à l’Union européenne, qui veut tout mettre en œuvre pour limiter l’afflux de véhicules produits dans l’Empire du Milieu.

Et ce alors qu’une enquête a récemment été ouverte pour concurrence déloyale contre ces constructeurs. Mais ces derniers sont loin d’avoir dit leur dernier mot, et ils sont plus décidés que jamais à envahir les routes du Vieux Continent. Et ils devraient bénéficier d’un soutien assez inattendu, celui de Magna Steyr. Si vous n’en n’avez jamais entendu parler, vous avez peut-être déjà conduit un véhicule produit par la firme. En effet, il s’agit d’une entreprise autrichienne, est spécialisée dans la fabrication de voitures. Elle qui fait office de sous-traitant aux constructeurs qui en ont besoin.

C’est par exemple elle qui assure l’assemblage du Jaguar I-Pace et qui va produire les futures voitures électriques du constructeur Ineos à partir de 2026. Elle construisait également le Fisker Ocean, avant que sa production ne soit définitivement stoppée, ce qui laisse de la place sur les chaînes de Magna Steyr. Et forcément, ces trous doivent être comblés pour que la société soit toujours dans le vert. Comme l’indique le site américain Electrek, celle-ci aurait pris contact avec la majorité des constructeurs chinois présents en Europe.

Le but ? Leur proposer ses services et leur permettre de profiter de son usine afin d’y fabriquer leurs voitures. Pour le moment, le président de l’entreprise, Roland Prettner n’a pas cité de nom, mais les marques telles que Xpeng, Nio ou encore Zeekr nous viennent forcément en tête. En ce qui concerne BYD, le constructeur chinois va déjà construire sa propre usine en Hongrie, qui pourrait accueillir la production de sa petite Seagull. Cette dernière devrait bientôt faire son arrivée sur le Vieux Continent.

De nombreux avantages

Pour l’heure, on ne sait pas encore très exactement où en sont les discussions, et si certaines marques ont déjà donné suite à cette proposition. Car cette dernière est plutôt intéressante sur le papier, même si les conditions précises ne sont pas encore connues. Et pour cause, si la main d’œuvre est généralement plus chère en Europe, de même que le coût de l’énergie, produire localement présente de nombreux avantages pour les constructeurs chinois. Et ce en raison de la politique menée par Bruxelles, qui veut tout faire pour leur mettre des bâtons dans les roues.

Ainsi, les voitures chinoises assemblées sur le Vieux Continent pourront de nouveau avoir le droit au bonus écologique en France, puisqu’elles en sont privées depuis le début de l’année. C’est par exemple le cas de la Tesla Model 3, de la Dacia Spring ou encore du Volvo EX30, entre autres. Mais ce n’est pas tout, car l’Union européenne envisage également de faire flamber les droits de douane, afin de ralentir les importations de voitures chinoises. Ces dernières ne seront plus confrontées à ce problème si elles sont produites directement sur le territoire.

Xpeng G9 // Source : Xpeng

Sans parler de la logistique simplifiée et des coûts réduits. Mais pour l’heure, les discussions sont encore en cours, alors que les constructeurs doivent déterminer leurs ambitions et faire des prévisions en ce qui concerne notamment les chiffres de vente, afin d’adapter la production en conséquence. Reste à savoir comment Bruxelles pourrait répliquer à ce pied-de-nez inattendu…


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