
Encore méconnues, voire totalement inexistantes pour certaines il y a quelques années, les marques chinoises sont aujourd’hui de plus en plus nombreuses sur le marché. À vrai dire, on en compte actuellement plus de 150 en Chine, même si seulement deux sont en réalité rentables. Ce qui n’empêche pas les autres d’avoir également de grandes ambitions. Et elles sont notamment une grande partie à lorgner sur l’Europe.
Bientôt une nouvelle usine ?
Bien sûr, on pense à MG, BYD ou encore Xpeng, mais pas seulement. Car c’est aussi le cas d’une entreprise encore peu connue chez nous, mais qui est amenée à faire beaucoup parler d’elle. Il s’agit du groupe Chery, qui possède plusieurs marques. Parmi elles, citons notamment Exeed, Jetour ou encore Jaecoo et Omoda, justement destinées au marché européen. Cette dernière vient tout juste de lever le voile sur son SUV 9, qui arrive en Espagne. Et désormais, le groupe veut accélérer la cadence et voir encore plus loin.
Comment ? En produisant directement ses voitures électriques en Europe. Un passage obligé pour ne plus être soumis aux droits de douane, qui visent les autos zéro-émission (à l’échappement) produites en Chine. Actuellement, le groupe basé à Wuhu est taxé à 21 %, ce qui se répercute indéniablement sur le prix proposé aux clients européens. Cependant, cela pourrait donc changer. C’est ce que nous explique le site Automotive News Europe, qui relaie les propos de Charlie Zhang, vice-président de Chery International.

Celui-ci a expliqué que des négociations sont en cours, et qu’elles sont d’ailleurs déjà avancées. Le but ? Produire des voitures électriques en Allemagne, et plus particulièrement au sein d’une ancienne usine appartenant à Volkswagen. Néanmoins, le constructeur n’a pas officiellement confirmé s’il était en pourparlers avec la firme de Wolfsburg pour le moment. À vrai dire, les choses ne devraient pas se faire trop rapidement, en raison de nombreux obstacles. L’homme d’affaires souligne que « nous devons étudier la faisabilité, car en Allemagne, la situation est extrêmement complexe ».
Ce dernier indique en effet que Chery est actuellement dans une phase où il souhaite obtenir des informations détaillées sur plusieurs domaines. Parmi eux, les exigences réglementaires, les syndicats ou encore les chaînes d’approvisionnement et surtout les coûts. Car on sait évidemment que la main d’œuvre et l’énergie sont plus onéreuses en Europe qu’en Chine. Et cela pourrait avoir un impact sur les tarifs affichés pour les clients une fois que la production sur le Vieux Continent aura démarré. Mais cela ne devrait pas être pour aujourd’hui, bien au contraire.
À prendre avec des pincettes…
En effet, en janvier dernier, nous annoncions que Volkswagen était en train de négocier avec des marques chinoises, afin d’envisager une production dans ses usines sous-utilisées. Cependant, rien n’avait été confirmé du côté de Chery, qui semblait être encore hésitant. Ce dernier aurait également envisagé la construction d’un site de production en Turquie, comme BYD. Mais il avait ensuite rapidement démenti cette rumeur. Alors pour le moment, il est difficile de savoir avec certitude ce qu’envisage la marque chinoise concernant l’Europe.
Il faut toutefois savoir que cette dernière possède déjà une usine en Espagne, qui est quant à elle opérationnelle depuis la fin de l’année 2024, et qui assemble des voitures en kit venues depuis la Chine. De quoi écarter ces voitures électriques du bonus écologique en France lorsqu’elles seront vendues chez nous, puisque le gouvernement a serré la vis. Le groupe chinois prévoit cependant de moderniser encore ce site de production sous peu et de se rapprocher de sous-traitants locaux.

Le but ? Augmenter la cadence de production du SUV Tiggo hybrides rechargeables et fabriquer de nouvelles voitures badgées Omoda et Jaecoo. Le nouvel Omoda 9 pourait donc en faire partie, même si la présence d’un prolongateur d’autonomie risque de poser quelques soucis liés à la réglementation. En parallèle, le groupe avait annoncé en début d’année 2024 sa volonté d’étoffer ses équipes en Europe, notamment en charge du développement technique ainsi que du design. Il possède déjà un centre de R&D en Allemagne, ouvert depuis 2018.
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