
Depuis plusieurs années, les constructeurs chinois prennent de plus en plus d’importance sur le marché, puisque l’on en compte plus de 150 actuellement. Si seulement deux seraient en réalité rentables, dont BYD qui continue de cartonner, ils sont nombreux à vouloir tenter leur chance en Europe. C’est par exemple le cas du groupe Dongfeng, via sa filiale Sokon. Mais si cela ne vous dit rien, c’est tout à fait normal.
Une histoire qui se termine mal
Celle-ci possède les marques Seres et DFSK, qui sont commercialisées en France depuis quelques années. Et cela non pas directement par le groupe chinois, mais par l’intermédiaire d’un importateur, à savoir SN Diffusion.
Il s’agit de la même entreprise qui distribuait les voitures électriques de Leapmotor, dont la petite T03 avant que la firme n’entre dans le giron de Stellantis. La firme avait alors résilié de manière unilatérale le contrat, laissant l’importateur le bec dans l’eau et des centaines de voitures à l’abandon.
Et voici qu’un an plus tard, l’histoire se répète pour SN Diffusion. Dans un communiqué récemment publié, le PDG de l’entreprise, Didier Sirgue donne plus de détails sur la situation, similaire à celle concernant Leapmotor. Le dirigeant indique en effet que Sokon a soudainement décidé de résilier le contrat qui le liait à son importateur. Et cela sans le consulter. La raison ? La société chinoise souhaite désormais distribuer ses voitures en son nom propre, sans intermédiaire. Et cela en créant une société basée à Amsterdam.

Résultat, SN Diffusion ne peut plus vendre de voitures électriques de la marque. Cependant, cette dernière n’a pas réellement rencontré le succès attendu, comme le rappelle le site AutoActu. Ce dernier précise que seulement 1 000 véhicules siglés Seres ont été vendus en France depuis son arrivée en 2021. À titre de comparaison, Renault a écoulé plus de 2 000 exemplaires de sa R5 E-Tech en seulement un mois. Autant dire que les clients ne se sont pas bousculés au portillon pour s’arracher les autos de la marque chinoise.
Pour mémoire, cette dernière commercialise un seul modèle, à savoir le Seres 3, un SUV électrique dont l’autonomie est annoncée à environ 330 kilomètres.
Son site annonce également l’arrivée du Seres 5, un autre modèle surélevé plus haut de gamme. Celui-ci affiche une puissance de 700 chevaux et s’offre une batterie de 88 kWh. Aucun prix n’a cependant été annoncé pour ce dernier, tandis que le « 3 » démarre à partir de 29 990 euros. Produit en Chine, il n’a pas le droit au bonus écologique.
Des clients lésés
Mais ce n’est pas la seule mauvaise nouvelle pour SN Diffusion. Car l’entreprise a encore un stock conséquent de voitures électriques, qu’elle ne peut pas vendre, comme l’explique Didier Sirgue. « Nous avons demandé à Seres de reprendre les stocks de véhicules neufs que nous ne pouvions plus vendre puisque nous n’avons plus de contrat ». Mais le constructeur fait désormais le mort. L’homme d’affaires indique que « nous sommes en discussion avec eux pour cela depuis. Nous avons épuisé tous les recours amiables ».
Au total, il reste donc 600 voitures qui sont bloquées, et qui coûtent de l’argent à l’importateur. Et ce n’est pas tout, car Citroën accuse Seres d’avoir contrefait son logo. De ce fait, Didier Sirgue explique que « Citroën a gagné la procédure et nous n’avons plus le droit de vendre les voitures avec ce logo. Nos interlocuteurs chez Seres nous ont dit que nous n’avions qu’à changer la calandre et le volant ». De plus, le stock de pièces commence à se raréfier pour les clients qui possèdent déjà une voiture de la marque.

Ainsi, en cas de panne ou d’accident, il faut environ six mois de procédure pour faire jouer la garantie auprès du constructeur chinois. Les clients risquent de se retrouver un jour à court de pièces de rechange, à moins que la firme continue à vendre ses voitures en France. Mais pour le moment, nous n’avons aucune nouvelle. Les automobilistes comme SN Diffusion restent donc dans l’attente et l’incompréhension.
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