La bande des térahertz : pourquoi prépare-t-on déjà l’après 5G

 

Les bandes de fréquences 5G, actuellement en cours de tests, ne seront pas en mesure de gérer l’ensemble des applications lorsque l’industrie fonctionnera à pleine capacité. Il est donc nécessaire d’étudier des solutions pour préparer l’évolution de l’infrastructure actuelle. La solution envisagée est la bande des térahertz.

Si vous avez lu notre dossier dédié à la 5G, vous savez que ce réseau prendra vie, vraisemblablement, entre 2019 et 2020. De nombreux secteurs vont pouvoir bénéficier de cette nouvelle technologie de communication, comme l’IoT (Internet Of Things, les objets connectés) par exemple. Et c’est un bon exemple, car ce secteur ne pourra malheureusement pas profiter à fond des premières briques de la 5G. C’est pourquoi de nombreux acteurs réfléchissent déjà à l’évolution de l’infrastructure actuelle pour accueillir la bande de fréquences des térahertz.

Les fameuses fréquences térahertz

Cette bande désigne les ondes électromagnétiques s’étendant de 300 GHz à 30 THz. C’est une bande intermédiaire entre les fréquences radioélectriques des micro-ondes et les fréquences optiques de l’infrarouge qui a été peu exploré en raison de l’absence de sources et de détecteurs.

Avec les fréquences térahertz, vous pourrez atteindre 100 Gbps (oui, on parle bien de 100 000 Mbps) sans fil et bien sûr à faible latence. Une bonne analogie serait la fraction de seconde qu’il faut à Face ID (sur l’iPhone X) pour analyser les 33 000 points d’IR qui cartographient votre visage et déverrouillent le téléphone, même dans des conditions de faible luminosité.  Tout cela sera possible en exploitant le multiplexage spatial, c’est-à-dire une technique de transmission qui utilise des antennes MIMO mais aussi la communication par fibre optique (entrées multiples et sorties multiples). En d’autres termes, cette technique permet de partager une même ressource entre plusieurs utilisateurs. Cette technologie vise également à remplacer la « jungle de câbles » actuelle par un débit compact et très élevé.

De cette manière, la bande passante peut être réutilisée, ce qui rend la nouvelle infrastructure de réseau de fréquences térahertz plus efficace et, en même temps, moins énergivore. Evidemment, cela va au-delà de la 5G et il pourrait même s’agir de l’après 5G capable de répondre à des demandes dans 10 ou 20 ans.

Evidemment, il y a des défis à relever : sur la bande des 300 GHz, le bruit moléculaire est important, car les signaux sans fil rebondissent sur les molécules d’eau et d’oxygène. Néanmoins, les premiers résultats menés par des entreprises mais aussi des universités sont très prometteurs, et si nous avons déjà du mal à imaginer le premier réseau 5G, de nombreux ingénieurs et chercheurs se préparent déjà à la suite.


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