Bientôt 1 000 km d’autonomie et une recharge éclair pour les voitures électriques de BMW ?

 

BMW vient d'annoncer le début de la production des prototypes de batteries solides. Celles qui permettront d'atteindre des autonomies très intéressantes, approchant les 1 000 km, avec une charge ultra-rapide.

BMW i Vision Dee
BMW i Vision Dee

Article actualisé le 23 janvier 2023 : Dans un communiqué de presse, BMW annonce la création prochaine d’une ligne de production dédiée aux cellules de batteries solides. En lien avec l’entreprise Solid Power, l’objectif est de pouvoir faire une démonstration d’une voiture électrique équipée de cette batterie en 2025.

Les premières cellules devraient être fourni à BMW en 2023 par Solid Power à des fins de test. Le constructeur bavarois rappelle que de nouvelles batteries (classiques et non pas solides) seront intégrées aux voitures électriques de la marque dès 2025. On devrait alors atteindre une autonomie d’environ 800 km avec une charge rapide en une vingtaine de minutes.

La première voiture électrique à être dotée de cette future plateforme sera la Série 3, dont le projet est appelé Neue Klasse. Un projet qui commence à se montrer, notamment avec le concept BMW i Dee.


Article original du 22 décembre 2022

: BMW développe son partenariat avec l’entreprise Solid Power, spécialisée dans les batteries solides. Ainsi, le constructeur aura accès à toutes les ressources de recherche et développement de la firme et pourra ainsi produire ses propres accumulateurs dans son usine allemande.

Alors que les technologies se développent dans le domaine de la voiture électrique, il existe encore de nombreuses contraintes difficiles à résoudre. Et parmi elles, l’autonomie. Car pour aller le plus loin possible, il faut de grandes batteries. Sauf que celles-ci coûtent cher à produire et sont plus lourdes, ce qui a donc un impact sur la consommation et l’autonomie. C’est un peu le serpent qui se mord la queue donc. Si certains constructeurs font donc le choix de réduire la taille des accumulateurs, d’autres travaillent sur de nouvelles alternatives.

Une nouvelle étape

Parmi elles, les batteries solides. Celles-ci garantissent une meilleure stabilité et possèdent également une densité accrue. Concrètement, pour une taille et un poids identiques à un accumulateur au lithium à électrolyte liquide, il est possible de stocker plus d’électricité. Résultat, l’autonomie est alors plus importante, pour un coût également moins élevé. Il n’y a donc en théorie que des avantages.

Sauf que voilà, cette technologie est encore très difficile à industrialiser, en raison du challenge que représente l’électrolyte liquide, qui doit encore être stabilisé. Selon les spécialistes, tels que l’entreprise StoreDot, qui développe des batteries pour voitures électriques, les accumulateurs solides ne verront pas le jour avant la seconde moitié de la décennie. La solution en attendant reste donc les batteries semi-solides, dont la production a déjà commencé chez WeLion, qui fournit le constructeur chinois Nio présent en Europe.

Mais si la plupart des marques pensent que la batterie solide n’arrivera pas de sitôt dans nos voitures de série, cela ne les empêche pas de travailler activement à son développement. C’est notamment le cas de BMW, qui prédit une arrivée de masse autour de 2030. Pour cela, la firme allemande n’est évidemment pas seule, puisqu’elle a signé en 2017 un partenariat avec Solid Power, une entreprise spécialisée dans le développement de batteries solides utilisant un électrolyte au sulfure.

Si BMW investit déjà dans l’entreprise, un communiqué de cette dernière annonce une expansion du partenariat, qui va donc encore plus loin. Car le constructeur automobile ne se contentera pas de recevoir des prototypes de batteries solides conçues par Solid Power afin de les tester pour équiper ses voitures plus tard. L’entreprise va également donner à la marque allemande accès à son savoir-faire et ses ressources.

Un partenariat gagnant-gagnant

Mais à quoi tout cela va-t-il servir ? En ayant accès à toutes les informations relatives à la recherche et au développement de ces batteries, comme les process de fabrication ou encore le design des cellules, BMW pourra tout simplement dupliquer la production au sein de sa propre usine. Ainsi, la firme ne dépendra pas uniquement de Solid Power, puisqu’elle produira elle aussi ses batteries solides.

Ainsi, tous les aspects de l’industrialisation seront maîtrisés par le constructeur, ce qui devrait également permettre de garantir des délais réduits. En échange, BMW s’est engagé à verser 20 millions de dollars à son partenaire d’ici à juin 204, afin de lui permettre de progresser encore et d’atteindre de nouveaux objectifs.

Avec cette avancée, BMW devrait donc accélérer le développement de ses batteries solides. Celles-ci devraient notamment permettre aux futurs modèles de la marque d’approcher les 1 000 kilomètres d’autonomie et de passer de 10 à 80 % en moins de 15 minutes lors des recharges ultra-rapides.

Pourtant, en septembre dernier, Thomas Albrecht, ingénieur travaillant pour la marque allemande affirmait que « nous n’irons pas au-delà de 1 000 km, même si nous le pouvons. Nous ne pensons pas qu’une autonomie si élevée soit nécessaire« .

La firme privilégierait plutôt la recharge rapide, comme le propose CATL avec sa batterie Qilin CTP 3.0, qui peut passer de 10 à 80 % en dix minutes. Mais le développement des systèmes à électrolyte solide pourrait donc changer la donne et inciter la marque allemande à revoir ses plans, ceux-ci permettant d’offrir une plus grande autonomie sans les inconvénients qui vont avec.


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