Est-ce à cause du ralentissement du marché intérieur ? D’une volonté d’expansion sans limite ? Toujours est-il que l’Europe devient la nouvelle cible des marques chinoises.
Et pour contrer les surtaxes douanières justement mises en place pour contrer l’assaut et qui peuvent dépasser 45 %, de plus en plus d’acteurs comptent assembler leurs voitures électriques directement sur place. Dernière marque en date : GAC, qui lance actuellement son Aion V en Europe.
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Une usine bien connue
Les rumeurs étaient vraies : le choix de GAC s’est porté sur l’usine de Magna, en Autriche, comme en témoigne son communiqué de presse. Une usine déjà bien connue, puisque Xpeng vient d’y commencer l’assemblage de ses SUV électriques ; Fisker y assemblait également son Ocean – avant, évidemment, la faillite de la marque, laissant Magna à la recherche de nouveaux partenaires.
Ce choix permettra donc à GAC d’échapper à la surtaxe douanière imposée par l’Union européenne sur les voitures électriques fabriquées en Chine ; cependant, il semble qu’il s’agisse d’un simple assemblage (avec des pièces provenant directement de Chine en kit) et non d’une fabrication pure et simple, ne permettant pas à l’Aion V d’être éligible au bonus écologique en France.
La première étape d’une expansion en Europe
Toujours est-il que cette étape n’est qu’un premier pas pour la marque en Europe – « un marché essentiel pour le développement mondial de GAC », a déclaré Wei Haigang, son président.
Cette offensive débute donc par l’Aion V, un SUV familial que nous avons déjà pu essayer. Cette voiture de 4,61 m de long dispose d’un équipement riche, d’un habitacle spacieux et d’une autonomie de 510 km selon le cycle WLTP pour séduire, mais elle entre dans un segment surpeuplé, trusté par les Tesla Model Y, Volkswagen ID.4 et Renault Scénic E-Tech.
GAC est déjà présent en Finlande, Pologne et Portugal, et vise « une couverture complète du marché européen d’ici 2028 » – l’Aion UT, une compacte électrique, prêtera main-forte dans les mois à venir. Reste une question : l’arrivée de l’assemblage de l’Aion V en Europe lui permet d’échapper aux surtaxes douanières, mais est-ce que son prix (fixé à 35 990 euros) sera revu à la baisse ?
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