Une collaboration entre Renault et Nissan, ce n’est pas une nouveauté ! Les deux constructeurs ont même formé une alliance stratégique par le passé, avant que celle-ci ne vole en éclats à la suite d’une affaire judiciaire. Cependant, la prochaine Nissan Micra semble avoir réussi à rapprocher ces deux géants de l’automobile.
Une base de Renault 5 pour la prochaine Nissan Micra ? Pourquoi pas ! Il y a quelques semaines, nous avons appris que le constructeur japonais utiliserait la base technique de la future Twingo électrique pour sa citadine de segment A. En effet, Nissan aurait confié à Ampere, filiale du groupe Renault, le développement de cette citadine électrique nippone.
Mais avant cette micro-citadine de segment A, Nissan doit lancer une citadine de segment B en 2025. Il s’agit du grand retour de la Micra, qui se fera cette fois-ci en version 100 % électrique.
Une citadine japonaise aux touches bien françaises
Et comme on peut le voir sur ces photos publiées par le média espagnol Cochespias sur Instagram, la Nissan Micra va utiliser la plateforme AmpR Small.
Comment peut-on en être si sûr ? Il suffit d’examiner le dessin technique publié ici pour constater que le pavillon, les portières et les ailes correspondent à ceux de la Renault 5 E-Tech. Pour faciliter la comparaison, le document place la nouvelle Micra aux côtés de la Renault 5.
Les principales différences visibles concernent la face avant. Alors que la Renault 5 et sa version sportive Alpine A290 adoptent des projecteurs rectangulaires, la Nissan Micra se distingue avec des blocs optiques ronds. Ce choix implique un bouclier et un capot spécifiques. D’ailleurs, le capot de la Micra semble avoir perdu l’indicateur de charge, une fonctionnalité pourtant très appréciée sur la Renault 5.
Du pareil au même sur les fiches techniques ?
Si la Nissan Micra prévue pour 2025 utilise bien la plateforme AmpR Small du groupe Renault, on peut s’attendre à retrouver les mêmes choix de batteries et de motorisations que dans la gamme de la citadine française.
Pour rappel, la Renault 5 E-Tech que nous avons essayée a été lancée initialement avec un moteur de 150 chevaux et une batterie de 52 kWh. L’autonomie WLTP annoncée par le constructeur est de 410 km, pour un prix de départ fixé à 32 990 euros (avant déduction du bonus écologique). Une version plus abordable, affichée à 27 990 euros (également avant bonus), a ensuite enrichi le catalogue. Elle est équipée d’un moteur de 120 chevaux et d’une batterie de 40 kWh, réduisant l’autonomie à 312 km. Une troisième version, attendue pour 2025, utilisera un moteur de 90 chevaux. Elle pourrait permettre d’atteindre un prix d’appel proche des 25 000 euros tant espérés.
Au vu de ce dessin technique très proche de celui de la Renault 5, il y a fort à parier que la Micra adoptera des solutions similaires. Ce ne serait d’ailleurs pas la première fois que Renault autorise un constructeur japonais à réutiliser ses modèles sous un autre blason. Mitsubishi propose actuellement les ASX et Colt, qui ne sont autres que des versions rebadgées des Renault Captur et Clio.
Et aussi une version sportive ?
Puisque la Renault 5 bénéficie d’une version sportive avec l’Alpine A290, pourquoi la Nissan Micra n’aurait-elle pas droit, elle aussi, à une déclinaison affûtée sous le blason Nismo ?
Introduit en Europe avec des modèles comme les Nissan 370Z, GT-R et même le Juke, Nismo est le préparateur officiel de Nissan, spécialisé dans les versions de compétition et des déclinaisons exclusives pour la route. Plus récemment, c’est le Nissan Ariya, le SUV électrique, qui a bénéficié d’une version signée Nismo.
Il ne serait donc pas surprenant de voir apparaître une Nissan Micra Nismo dans les années à venir.
Une bonne nouvelle pour Nissan
Nissan a été l’un des pionniers des véhicules électriques grand public à travers le monde. Dès 2010, la Nissan Leaf s’est imposée comme l’une des premières voitures électriques abordables, toutes proportions gardées, à être proposée au grand public. Et oui, la Nissan Leaf était sur le marché avant même la première Tesla Model S !
Cependant, depuis l’arrêt de la Leaf au début de l’année 2024, le constructeur japonais ne propose plus de voiture compacte électrique. En s’appuyant sur la plateforme AmpR Small de la Renault 5, Nissan pourrait réaliser une belle opération.
La Renault 5 a été encensée lors de son lancement pour sa conception soignée, répondant parfaitement aux attentes d’une clientèle citadine à la recherche d’une voiture électrique moderne. Son autonomie est convaincante, sa puissance également, son châssis surprenant, sans oublier des fonctionnalités innovantes comme le V2G (Vehicle-to-Grid), son système Android Automotive et son style irrésistible.
La base est donc solide ! Nissan ne semble pas avoir beaucoup d’efforts à fournir pour proposer, à son tour, une voiture électrique bien née.
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