Toyota nous fait enfin rêver, avec des voitures électriques à l’autonomie totalement hallucinante

 

Toyota vient de dévoiler son plan afin de conquérir le marché de la voiture électrique au cours des prochaines années. La firme nippone prévoit notamment de proposer des autos affichant une autonomie de plus de 1 000 kilomètres en une seule charge. Et une recharge en 10 minutes. Mais pourtant, une voiture électrique avec une grande autonomie n'est pas forcément une bonne idée.

On le sait, Toyota n’a jamais vraiment cru à l’électrique et nous avait déjà expliqué pourquoi il y a quelques mois. Mais alors que son patron Akio Toyoda a laissé sa place à Koji Sato, les choses commencent à changer tout doucement, la marque souhaitant développer sa gamme de voitures zéro-émissions (à l’échappement), tout en améliorant ses hybrides.

Une autonomie ambitieuse

Et justement, la firme nippone vient de dévoiler ses plans pour le futur et annonce prochaines innovations à venir dans un communiqué. Le but ? Rattraper son retard sur l’électrique face à ses rivaux déjà bien avancés. Pour mémoire, Toyota ne propose pour l’heure en Europe que son bZ4X, qui a connu un démarrage un peu difficile et qui vient de revoir sa grille tarifaire. En Chine, les clients de la marque ont aussi le droit au nouveau bZ3.

Ainsi, le directeur technique de la marque, Hiroki Nakajima a déclaré que celle-ci est déterminée à devenir le leader mondial de la batterie. Également relayé par le site Automotive News Europe, ce dernier annonce que la prochaine génération d’accumulateurs au lithium verra le jour en 2026. L’objectif est de doubler l’autonomie des voitures électriques pour afficher une autonomie allant jusqu’à 621 miles, soit environ 1 000 kilomètres. La recharge de 10 à 80 % se ferait en 20 minutes seulement.

En 2026, 2027, une autre technologie fera son arrivée : du LFP avec une nouvelle façon de concevoir les anodes et cathode. Cette batterie fera grimper de 20 % l’autonomie du bZ4X, affichée actuellement à 450 kilomètres selon le cycle WLTP, avec une réduction des coûts de l’ordre de 40 %. C’est énorme, puisque le prix d’une voiture électrique dépend grandement du prix de sa batterie.

Toyota bZ4X // Source : Toyota

Un peu plus tard, une batterie au nickel sera également lancée dans le courant 2027-2028. Moins chère, celle-ci devrait booster l’autonomie de 10 % et permettrait de réduire le prix des voitures de la marque. Mais celle-ci ne compte pas s’arrêter en si bon chemin puisqu’elle travaille également au développement de batteries solides. La première devrait arriver dans le courant de l’année 2027 ou 2028, alors que certains spécialistes ne prévoyaient aucun lancement de série avant la fin de la décennie.

1 500 km d’autonomie à la fin de la décennie

Plus tard, vers 2027 / 2028, une nouvelle version arrivera et devrait donner des sueurs froides aux autres constructeurs. Et pour cause, Toyota annonce une autonomie de 932 miles, ce qui équivaut à 1 500 kilomètres environ, en une seule charge. Selon Toyota, les batteries solides pourraient être rechargées en seulement 10 minutes, tandis que le coût devrait être largement inférieur à la technologie lithium-ion actuelle. Ce qui se répercutera probablement sur le prix payé par les clients.

Le constructeur veut aussi multiplier les lancements de nouveaux modèles afin d’inonder le marché et rivaliser avec Tesla, entre autres. Sans surprise, Toyota va mettre l’accent sur les SUV, qui devraient représenter 600 000 ventes sur les 1,7 million prévus à l’horizon 2030. Un objectif ambitieux, qui pourra être atteint grâce à une réduction de la durée de développement, en s’inspirant des marques chinoises.

La firme nippone veut aussi revoir sa manière d’assembler les voitures, comme souhaite aussi le faire Tesla. Elle prévoit notamment de réduire le nombre de pièces, afin d’accélérer la production et de réduire les coûts. Par ailleurs, Toyota va développer sa technologie de conduite autonome, afin de permettre aux voitures de se déplacer seules dans ses usines, comme le fait déjà BMW.

Enfin, le constructeur veut également mettre l’accent sur l’hydrogène, sans toutefois annoncer l’arrivée d’un nouveau modèle aux côtés de sa Mirai pour l’instant. Pourtant, on sait que cette alternative n’est pas forcément très propre, mais Toyota croit dur comme fer à ce carburant. En revanche, pas un mot sur le e-fuel, qui ne semble pas vraiment intéresser le constructeur, toujours séduit par l’hybride.

Des voitures qui consomment moins d’énergie

Et surtout, Toyota veut concevoir des voitures très aérodynamiques, en visant un Cx (coefficient de trainée) inférieur à 0,2. Pour le moment, la championne dans ce domaine est la Lucid Air, avec un Cx de 0,197, ce qui lui permet de limiter grandement sa consommation à hautes vitesses. C’est justement ce que souhaite faire également Ford. Cela permet de réduire la consommation d’énergie, et donc de pouvoir proposer des autonomies plus élevées, avec des batteries de plus faible capacité. Ce qui rend les voitures électriques encore plus propres.

Rappelons également que l’autonomie d’une voiture électrique n’est pas vraiment un problème. Rien ne sert d’avoir une immense autonomie. Le principal élément reste la recharge ultra-rapide, permettant de réaliser de longs trajets sans encombre. Même une autonomie de 400 km permet de traverser la France, comme nous l’avions prouvé avec un Paris – Marseille. À condition d’avoir une voiture qui se recharge rapidement.