Ils ont découvert une fonction cachée du réseau de satellites Starlink

 

Quand SpaceX a lancé Starlink, on pensait juste à l'internet partout, tout le temps. Mais voilà que des curieux ont trouvé un extra : ces satellites pourraient aussi servir à nous dire où on est, presque comme un GPS.

Source : Starlink

Vous avez sûrement déjà entendu parler de Starlink. C’est l’entreprise SpaceX, créée Elon Musk, qui est derrière tout ça. L’idée est simple : donner à tous une connexion internet rapide, même à ceux qui vivent dans des coins perdus.

Le déploiement de Starlink est une prouesse technologique et logistique. Imaginez une flotte de milliers de petits satellites se déployant tel un essaim coordonné à 500 km au-dessus de nos têtes. Chaque satellite est un maillon d’une chaîne permettant de transmettre des données à haute vitesse grâce à des liaisons laser pointues et efficaces. L’utilisateur final reçoit alors le signal via une antenne terrestre spécialement conçue. Avec plus de 5 398 satellites déjà lancés en novembre 2023, Starlink est en avance sur tous ses concurrents.

Un GPS du futur grâce à Starlink ?

Voilà où ça devient encore plus intéressant. Un chercheur du Texas aux États-Unis, Todd Humphrey, a découvert que si on bricole un peu le logiciel de Starlink, on pourrait même s’en servir pour remplacer le GPS si jamais il avait un problème. Lui et son équipe ont un peu joué les détectives en analysant les signaux secrets de Starlink, et ils ont trouvé qu’on pouvait carrément s’en servir pour se localiser sur Terre.

Leur recherche s’est appuyée sur une méthode ingénieuse : l’analyse de vidéos en haute définition, comme celles de matchs de tennis de Rafael Nadal sur YouTube, pour en étudier les signaux codés par OFDM. Ce décodage a révélé une redondance de séquences de synchronisation, ouvrant ainsi la porte à une utilisation pour la géolocalisation. Ainsi, même sans intervention de SpaceX, le système peut localiser un récepteur avec une précision de 30 mètres, précision qui pourrait facilement être amenée à 1 mètre selon eux. Pour comparaison, le GPS offre 2 à 9 mètres de précision avec six à onze satellites en vue.

Néanmoins, cette découverte soulève des questions de sécurité. Selon Mark Psiaki de Virginia Tech, l’utilisation de séquences prévisibles et open source pourrait permettre à des acteurs malveillants de falsifier des signaux. Cela pose le défi de renforcer la sécurité des signaux pour éviter le spoofing. Ça veut dire que de petits malins pourraient envoyer de faux signaux et brouiller le système.

D’ailleurs, le GPS n’est plus seul sur la scène de la géolocalisation. D’autres systèmes comme le GLONASS russe, le Galileo européen et le Beidou chinois offrent déjà des services similaires. Chaque système a ses particularités, mais ils partagent tous un principe de fonctionnement commun : des satellites envoient des signaux que les récepteurs au sol utilisent pour déterminer leur position. Et pour information, les smartphones récents sont compatibles avec l’ensemble de ces constellations.


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