Google Stadia : pourquoi les développeurs de jeux boudent la plateforme

 

Depuis son lancement, Google Stadia peine à faire grossir son catalogue de jeu. Les développeurs ne seraient pas convaincus par le service, et Google n'y allouerait pas un budget suffisant.

Depuis le lancement de Google Stadia en novembre 2019, seulement une trentaine de jeux ont trouvé leur chemin vers la nouvelle plateforme de cloud gaming. Google semble en difficulté pour étoffer le catalogue de son service, même si Stadia a déjà annoncé l’arrivée prochaine de plus de 120 jeux dont 10 exclusivités.

Le site Business Insider a justement enquêté auprès des développeurs pour savoir quels étaient les freins au développement de jeux sur Google Stadia.

Le manque de financement

Première remarque effectuée par les développeurs, en particulier les indépendants : Google ne propose pas suffisamment d’aide et de support pour motiver les développeurs à s’intéresser à la plateforme.

Sony, Microsoft et Nintendo peuvent participer financièrement au développement d’un jeu, en particulier d’un portage ou pour un contrat d’exclusivité temporaire.

Google ne semble donc pas allouer un budget suffisant pour aller convaincre les développeurs et éditeurs de travailler sur Stadia.

Le manque d’attrait de la plateforme

L’un des développeurs interrogés a toutefois indiqué qu’il ne s’agissait pas que d’un problème financier. D’après lui, il n’y a tout simplement pas vraiment de bonne raison de proposer un jeu sur Google Stadia aujourd’hui.

On comprend ici qu’il fait référence à la masse critique de joueurs présents sur le service. C’est tout le problème de l’œuf et la poule que doivent résoudre les créateurs de plateforme : il faut un nombre suffisant de clients pour attirer les développeurs d’applications ou de jeux, et il faut un nombre suffisant de contenu pour attirer les clients.

La pérennité du service

Google est toujours aussi connu pour le nombre de services fermé prématurément par la firme. Cette réputation colle déjà à la peau du géant depuis plusieurs mois, les développeurs craignent que Google signe rapidement l’arrêt de mort de Stadia.

C’est un problème qu’a également longtemps connu Microsoft, suspecté de vouloir revendre la branche Xbox pendant de nombreuses années. Ces doutes ont été définitivement évacués quand la firme a réitéré ses ambitions dans le jeu vidéo en passant son nombre de studios interne à 15 et en annonçant le développement d’une nouvelle console, la Xbox Series X.

Pour le moment Google a créé un premier studio de développement, dirigé par Jade Raymond, et a racheté un second studio, Typhoon Studios.

De nouveaux défis pour Google qui a encore beaucoup de choses à prouver dans le domaine du jeu vidéo, mais qui pourrait s’imposer au fil des ans, avec le budget adéquat et les bonnes ambitions.


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