On a testé l’O2feel JIM, un vélo électrique ultra compact qui se recharge en USB-C

Vélos électriques • 2025

La nouvelle génération de vélo pliant O2feel JIM change pour un format 16 pouces plus haut de gamme, avec un système pliant, une batterie maison ainsi qu’une boîte automatique. Une offre très convaincante d'après notre essai !
Source : M. Lauraux pour Frandroid
Source : M. Lauraux pour Frandroid
 

Cet été, nous avons eu l’occasion de tester plusieurs vélos électriques pliants. Naturellement, nous avons voulu vous concocter un guide des VAE pliants qui résume nos divers avis, tout en vous orientant selon vos besoins. Il manquait cependant un modèle dans la liste, l’O2feel JIM.

Inédit, ce vélo pliant a été présenté en début d’année 2025, et est arrivé cet été dans le réseau de revendeurs partenaires de la marque française. Il vient remplacer l’iPeps qui officiait depuis de nombreuses années au catalogue.

Le JIM débarque avec un format 16 pouces, contre 20 pouces auparavant, et surtout une conception de pliage maison. Le but était d’intégrer une batterie compacte, rechargeable en USB-C et servant de powerbank ! Autre changement, le moteur central laisse place à un moyeu arrière avec une boîte auto 2 vitesses.

Ces choix sont-ils pertinents ? Le prix en nette hausse peut-il charmer le client face aux UTO PRO16 ou encore Brompton ? Pour en avoir le cœur net, nous avons testé cet O2feel JIM pendant deux semaines.

Fiche technique

Modèle O2Feel JIM
Dimensions 143 cm x 60 cm x 113 cm
Puissance du moteur 250 watts
Nombre d’assistances 5
Autonomie annoncée 60 km
Batterie amovible Oui
Bluetooth Oui
GPS Non
Écran Non
Poids 18 kg
Couleur Bleu, Vert, Jaune
Poids maximal supporté 100 kg
Phares Oui
Feu arrière Oui
Fiche produit

Ce test a été réalisé à partir d’un modèle prêté par la marque.

Un pliage plutôt compact et facile

Dès la réception du vélo électrique, nous avons voulu nous familiariser avec son système de pliage. Celui-ci ressemble à celui du Brompton, en trois étapes : pivot de la roue arrière sous le cadre, pliage du cadre, puis de la potence.

Le premier essai est plus facile que chez les concurrents – notamment du Nakamura Flexy Boost – avec un levier à pousser avec le pied. Cela permet de ne pas trop se baisser et de garder les deux mains sur le vélo. La charnière de pliage du cadre est facile à ouvrir, avant de rabattre la roue avant à droite.

Cependant, le garde-boue bouge au pliage, ce qui le colle au pneu en reprenant le guidon. Cela requiert de le réajuster au dépliage. Autre constat : l’exemplaire de notre test – un prototype selon O2feel – ne disposait pas d’encoche, car l’aimant seul ne suffit pas et désolidarise la roue en permanence. Les versions de production ont bien une encoche. La potence de notre modèle, elle, était de série.

Lors du pliage de cette dernière, nous notons que la console de l’assistance heurte le disque de frein. Pas de souci de freinage lors de notre essai ni de dommages sur les boutons, mais il faudra surveiller sur le long terme.

Un équipement mitigé

Concernant le mode trolley, le JIM le permet grâce à une petite plateforme métallique dotée de petites roulettes. Là aussi, le prototype souffre d’une différence vis-à-vis du modèle de série, car la marque assure avoir intégré de plus grandes roulettes sur la partie arrière. Néanmoins, cela ne nous a pas gêné, car nous avons manipuler le vélo électrique pliant avec facilité lors de nos courses ou dans le métro.

Plié, l’O2feel ne bat pas le Brompton C-Line sur le papier. Mais selon nos mesures, il se révèle plus compact qu’en théorie, de quoi faire plier l’UTO PRO16 (85 x 45 x 66,5 cm). Il faut bien sûr plier les pédales, et aussi penser à faire pivoter la selle pour gagner quelques centimètres. Voici le relevé des dimensions du JIM :

  • L x l x h (déplié) : 144 x 60 x 103/115 cm (la potence est réglable en hauteur)
  • L x l x h (plié) : 81 x 43 x 69 cm.

Outre les deux « anomalies » liées au prototype, l’O2feel JIM est bien pensé côté pliage, trolley et dépliage. Celui-ci est rapide en une poignée de secondes.

La firme nordiste a aussi ajouté une sangle, en option, pour pouvoir le soulever. De toute façon, le cycliste n’ira pas soulever le vélo toutes les 2 minutes, car le poids est important pour un 16 pouces : 20,2 kg sur notre balance, loin des 18 kg annoncés ! Quant à la batterie, elle pèse 1,78 kg, ce qui peut expliquer la différence.

Un vrai VAE pour le vélotaf

Comme tous les vélos électriques pliants, le JIM est disponible en taille unique. Mais il adopte deux réglages, celui de la potence sur 12 cm, et celui du tube de selle (ou plutôt des deux tubes). Ainsi, même les plus grands s’y trouvent à l’aise, et l’on peut ajuster sa position de manière plus ou moins active. Sur des trajets longs, on préfère ainsi opter pour guidon bas pour déporter le poids de la selle.

Si la plateforme aux roulettes ne peut pas vraiment jouer le rôle de porte-bagages arrière, l’équipement est bien là. La petite béquille est réglable, assez stable, pendant que les garde-boue sont longs, avec une bavette à l’avant. L’éclairage est relié à la batterie, puissant et de plus automatique selon la luminosité. Mais il est trop bas car situé au-dessus de la roue, que ce soit le phare avant ou le feu arrière (sans fonction stop).

Une seule console et… deux applis

Au guidon, O2feel n’installe pas d’écran, et c’est un peu dommage pour ce niveau de prix. En lieu et place, nous avons donc affaire à une petite console, avec deux jauges lumineuses.

O2feel JIM console commande
Source : M. Lauraux pour Frandroid

La première, horizontale, verte et placée à gauche représente le niveau de batterie (paliers de 20 %), la seconde verticale bleu représente les niveaux d’assistance. Les boutons permettent d’allumer l’éclairage manuellement si besoin, ou de déclencher le mode marche. Leur taille est suffisante pour la manipulation, même avec des gants l’hiver.

Appli Bafang pour la conduite, O2feel pour le reste

O2feel possède sa propre application depuis le printemps 2025. En revanche, elle ne vient pas en complément de la console, mais en temps que porte-documents virtuel. Elle comporte ainsi la garantie 4 ans, un passeport numérique, le carnet d’entretien et peut stocker les factures et justificatifs.

Pour disposer de plus d’informations sur la conduite, il faut passer par une seconde application. Bafang GO permet d’ajouter un vrai compteur lors des trajets, ici utile contrairement à l’UTO PRO20 qui disposait déjà d’un écran. Là aussi, impossible d’enregistrer ses trajets, mais on peut consulter le kilométrage total ou verrouiller l’assistance.

Un pilotage facile

Au guidon, disons-le tout de suite, jamais nous ne nous sommes sentis sur un mini-vélo électrique. L’O2feel JIM est doté d’un empattement important, proche d’un Brompton C-Line, et d’un cintre assez large pour une conduite sereine. Mieux que le rival britannique, la batterie positionnée au centre (et non à l’avant) équilibre les masses. On évitera les virages trop serrés du fait des roues de 16 pouces, mais aucune mauvaise surprise rencontrée sur la centaine de kilomètres de notre test.

O2feel JIM conduite
Source : M. Lauraux pour Frandroid

De plus, le freinage est excellent. Les freins à disque hydrauliques Shimano MT200 permettent de s’immobiliser en moins de 3 mètres à 25 km/h. La roue arrière vient toutefois se bloquer en permanence, pouvant générer une perte de contrôle sur une chaussée mouillée ou les chemins. Par contre sur ces surfaces, aucun souci d’adhérence grâce aux pneus larges (1,75 pouce) et bien rainurés Schwalbe Road Cruiser.

Les gommes sont aussi les seules garantes du confort, il est vrai un peu sommaire, bien que normal sur un vélo pliant électrique non suspendu. On apprécie la possibilité de régler la potence et la tige de selle, un vrai plus pour se sentir à l’aise et choisir son style de conduite.

Une assistance pêchue et 2 vitesses auto

Le moteur arrière Bafang H700, que nous avions déjà découvert sur plusieurs vélos électriques dont le récent UTO PRO20, fait encore ses preuves. Plutôt généreux en couple malgré ses 35 Nm sur le papier, il permet de gravir des pentes parisiennes soutenues (mais pas Montmartre, faut pas abuser !). On aime aussi la vive réponse du capteur du couple pour pédaler en harmonie avec l’assistance, même en décélérant, que l’on peut régler sur 5 niveaux.

O2feel JIM moteur Bafang boîte auto
Source : M. Lauraux pour Frandroid

Dans le même moyeu, la transmission automatique à 2 vitesses est agréable, et se déclenche autour de 16 km/h. Un bon point pour ne pas forcer dans les premiers mètres, ni mouliner au-dessus de 25 km/h. Elle fonctionne aussi sans l’assistance, où l’on peut pédaler à 20 km/h de moyenne sans peiner, tandis qu’il est possible de forcer jusqu’à 30-35 km/h.

O2feel JIM transmission chaîne
Source : M. Lauraux pour Frandroid

En revanche, l’O2feel JIM a préféré installer une chaîne plutôt qu’une courroie. Si cela pourrait éviter un souci de tension lors des pliages, la chaîne n’est pas protégée donc salissante. L’entretien sera aussi régulier.

La première batterie amovible de vélo dotée d’une recharge USB-C

Avec sa forme triangulaire, le cadre renferme une vraie nouveauté dans le monde du vélo électrique. L’O2feel JIM est officiellement le premier VAE à introduire une batterie amovible dotée d’une recharge USB-C.

Le bloc batterie mesure à peine 19 cm de long pour 12 cm de haut et 8 cm de large. Il ne dispose que d’une petite prise USB-C, qui est visible également lorsque la batterie est sur le vélo. Le chargeur livré possède un transformateur directement sur la prise secteur, plus compact mais avec un câble de seulement 1,50 m (contre 2,5 à 3 m en général).

On peut toutefois brancher d’autres câbles USB-C plus longs. On note une chaleur importante (supérieure à 55°C) sur le transformateur, attention lors des charges pendant les fortes chaleurs.

En plus, la batterie peut servir de powerbank (batterie externe en bon français). À l’instar du Lemmo, on peut ainsi recharger son smartphone directement sur la batterie, à raison d’une intensité de 2,7 A (ou 12 W) selon notre Samsung. Il ne faudra donc pas en abuser, puisque 30 min consomme environ 10 % de la batterie.

Concernant la recharge de la batterie, les 50 % sont récupérés en 1h30, 75 % en 2h45 et 100 % en 4h. C’est donc très rapide au début, mais cela décélère nettement en seconde partie de charge.

Une autonomie très correcte

Le petit accumulateur revendique une capacité de 5,6 Ah, soit à peine 260 Wh. Malgré cette petite quantité d’énergie, l’O2feel JIM se révèle assez efficient. Il promet officiellement jusqu’à 60 km d’autonomie, probablement sur le mode 1 – sur 5 – que propose le moteur Bafang.

Sur nos trajets en mode maximal sur un terrain parisien assez plat, nous enregistrons une moyenne de 32 km, ce qui est très honnête. Avec 8,1 Wh/km, c’est plus qu’un VAE pliant 20 pouces, mais en deçà de la consommation moyenne d’un vélo électrique classique. Nous avons aussi roulé en mode 2, où l’autonomie semble dépasser facilement les 40 km, mais loin des 60 km annoncés.

Prix élevé, garantie sérieuse

Après un premier vélo électrique pliant abordable, l’O2feel JIM flirte avec les 3 000 euros. Le prix est précisément de 2 999 euros, dans une version unique dotée du moteur Bafang H700 à boîte auto et chaîne. Trois coloris sont au choix, avec une taille unique.

O2feel JIM prix VAE pliant
Source : M. Lauraux pour Frandroid

En option, la firme propose un pack Urban à 120 euros, qui comprend 4 accessoires :

  • Une attache Klickfix à l’avant pour bagage
  • Une housse
  • Un tapis de protection
  • La sangle de transport

Ces produits sont également disponibles séparément.

La disponibilité de ce VAE pliant est effective depuis cet été 2025. L’achat n’est pas possible en ligne directement sur le site officiel, mais seulement dans le réseau de centaines de revendeurs de la marque française, où il est possible de l’essayer.

La garantie de l’O2feel est de 5 ans sur le cadre, 4 ans sur la batterie et de 2 ans sur les composants électriques et mécaniques, sauf ceux d’usure. À signaler, l’assemblage de ce modèle est réalisé en France, dans l’usine Arcade de La-Roche-sur-Yon (Vendée).

Notre avis sur L' O2feel JIM

Design
8
Malgré un format 16 pouces, le JIM ne figure pas parmi les plus compacts ni les plus légers du marché. En revanche, le pliage est bien pensé, avec un mode trolley réussi, même s'il manque une poignée de transport de série. En tous cas, il est réussi visuellement, sa potence est réglable en hauteur et l'éclairage directement relié à la batterie.
Technologies embarquées
6
Pas d'écran au guidon pour un VAE pliant à 3 000 euros, c'est clairement dommage. La petite console reste fonctionnelle avec des gros boutons et ses voyants de mode et de jauge de batterie. Il faut passer par l'application Bafang pour un suivi plus précis, un compteur, un verrouillage de l'assistance, mais les enregistrements de trajets ne fonctionnent pas. O2feel complète le tout avec sa propre appli pour les documents du vélo.
Conduite
9
Correctement posé sur un empattement long et au guidon assez large, l'O2feel JIM se manie facilement et avec stabilité. Les freins sont excellents et le moteur Bafang est assez énergique. De plus, il est couplé à une boîte auto 2 vitesses parfaite pour la ville, bien que l'on reste sur une chaîne classique. Le confort est lui moyen, mais il ne souffre pas de problèmes d'adhérence grâce aux bons pneus Schwalbe.
Autonomie
9
Les 60 km annoncés ne le sont en théorie que sur le mode éco. Nous avons relevé plus de 30 km sur le mode maximal et 40 km sont envisageables sur le mode intermédiaire. La batterie amovible est facile à transporter car compacte, et propose une prise USB-C pour sa recharge ainsi que celle d'autres appareils, unique sur le marché !
Note finale du test
8 /10
Après un premier essai sur un modèle électrique abordable, la marque française tente de capter un public en recherche d’un vélo pliant électrique aux excellentes prestations. Il se positionne en revanche davantage sur le haut de gamme, à hauteur de 3000 euros.

L’O2feel JIM est aussi pratique à l’usage que rassurant au guidon. Le pliage est facile, le mode trolley parfait et très pratique, mais le poids un peu trop élevé. On aime la stabilité du VAE, son excellent freinage, et son moteur-boîte auto qui simplifie les trajets.

Dommage, il n'y a aucun d’écran au guidon et la connectivité est un peu limitée sur l’application Bafang, même avec l'application complémentaire d’O2feel qui sert à regrouper les documents du vélo. En plus d'afficher un pourcentage de charge, la batterie est - c'est inédit - rechargeable en USB-C, peut charger des appareils externes, et prodigue plus de 30 km en mode maxi.

Le JIM ne coche donc pas toutes les cases, mais assez pour être l’un des plus aboutis des vélos pliants électriques 16 pouces du marché !

Points positifs de l'O2feel JIM

  • Stabilité de conduite

  • Pliage pratique

  • Moteur performant

  • Boîte auto

  • Freins excellents

  • Autonomie très correcte

  • Recharge en USB-C

Points négatifs de l'O2feel JIM

  • Poids trop élevé

  • Pas d’écran

  • Connectivité limitée

  • Confort moyen

  • Prix élevé

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