Voiture électrique : pourquoi son plein coûtera moins cher qu’une voiture à essence au moins jusqu’en 2025

 

Le gouvernement a décidé de prolonger le bouclier tarifaire mis en place pour l'électricité, et ce jusqu'en 2025. Ainsi, recharger sa voiture électrique à la maison ne devrait pas coûter plus cher. Mais attention, car cette mesure ne signifie pas pour autant que les prix sont bloqués.

Cela fait plusieurs mois déjà que le prix de l’électricité est élevé, avec un MWh passant de 85 euros en 2021 à plus de 1 000 euros en août 2022 sur le marché de gros. Une hausse que l’on doit en partie à la guerre en Ukraine et à l’arrêt de certains réacteurs nucléaires. Ce qui ne se ressent pas totalement dans le tarif payé par les particuliers chez eux grâce au bouclier tarifaire décidé il y a quelques mois.

Un bouclier prolongé

Celui-ci a été mis en place en début d’année dernière, afin de plafonner la hausse des prix de l’électricité. Celle-ci ne peut pas dépasser les 15 % en moyenne pour les particuliers. Le tarif de base a tout de même augmenté de 18 %, avec un kWh passant de 0,174 à 0,206 €. Une hausse raisonnable, puisqu’elle aurait sinon doublée en l’absence du bouclier tarifaire, comme ce fut le cas chez certains de nos voisins européens.

Bien sûr, cela a un impact direct sur le coût de la recharge pour les propriétaires de voitures électriques. Car à ce tarif, remplir la batterie de 60 kWh d’une Tesla Model Y, modèle le plus vendu actuellement en Europe, il faut compter environ 12,36 euros, contre 10,44 euros. Une hausse qui demeure contenue, mais qui est bel et bien présente. Dans la pratique, cela représente un coût aux 100 km d’environ 3,7 euros, bien moins cher que pour une voiture thermique.

Si cette hausse devrait se poursuivre, les prix ne vont heureusement pas flamber immédiatement. En effet, le gouvernement, représenté par le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire a annoncé une bonne nouvelle pour les propriétaires de voitures électriques. Interrogé par LCI, ce dernier a en effet confirmé que ce coup de pouce allait perdurer. Il explique en effet que « nous allons prendre plus de temps pour sortir du bouclier de l’électricité« , affirmant que les « prix ne sont pas tout à fait revenus à la normale« .

Celui-ci explique que « chacun sait que la production électrique d’EDF reste un peu en dessous de ce à quoi nous pouvions nous attendre, cela fait des tarifs encore plus élevés. Donc, on prendra un peu plus de temps pour sortir du bouclier électricité« . Le ministre évoque le début de l’année 2025 pour faire disparaître ce plafonnement, date à laquelle les prix devraient logiquement être revenus à la normale. En attendant, ce bouclier a un vrai impact sur le coût de la charge, comme nous l’avions expliqué dans un précédent article.

Les bornes toujours concernées ?

En revanche, il annonce que le bouclier sur le gaz va quant à lui disparaître de manière progressive, alors que les prix sont en baisse et revenus à la situation d’avant la crise. Mais une question se pose désormais : ce petit coup de pouce sera-t-il maintenu pour les bornes de recharge ? Pour l’heure, le gouvernement n’a pas donné de réponse précise. Mais il y a de fortes chances pour que ce soit le cas.

En effet, la hausse du coût de l’électricité n’épargne pas ces dernières, tandis que la charge rapide coûte actuellement assez cher. Et ce même si certains opérateurs affichent des tarifs défiant toute concurrence, comme Lidl entre autres. En janvier dernier, le sénateur de la Seine-Saint-Denis Gilbert Roger dénonçait la hausse des prix et le manque de transparence de certaines entreprises, comme Belib’.

Le gouvernement avait décidé de tenir sa promesse et d’appliquer un bouclier tarifaire sur les bornes, baptisé amortisseur électricité. Une décision logique, alors que ce dernier souhaite développer le réseau, qui se rapproche enfin de l’objectif des 100 000 points de charge promis par Emmanuel Macron en 2020. Cela ne veut pas dire que le prix de la recharge ne va pas augmenter, mais que cette hausse reste contenue dans tous les cas.

Sur son site, le ministère de l’Écologie l’annonce que « l’État va prendre en charge, sur 50 % des volumes d’électricité consommée, l’écart entre le prix de l’énergie du contrat et 180 €/MWh (soit 0,18 €/kWh)« . La hausse est donc absorbée par l’État et se répercute moins sur les clients. Quoi qu’il en soit, rouler en voiture électrique reste toujours plus avantageux qu’en thermique, selon une récente étude.


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