
Après une année 2024 très complexe (et avant, manifestement, une année 2026 plus clémente), 2025 voit une croissance des ventes de voitures électriques, aussi bien en France qu’en Europe.
Est-ce pour autant que les Français ont adopté cette nouvelle motorisation ? Une étude Toluna-Harris Interactive pour l’opérateur de recharge Driveco permet d’avoir un panorama complet de la perception de ces modèles, entre acceptation en progrès et perception parfois erronée.
Des utilisateurs séduits
Cette étude, réalisée auprès de 3 277 personnes (complété par 250 possesseurs de véhicules électriques), recèle son lot de bonnes nouvelles.
La première, c’est que les conducteurs de voitures électriques ne regrettent pas leurs choix : 98 % des possesseurs se disent satisfaits (dont 55 % très satisfaits) de leur voiture, soit plus que les propriétaires de voitures thermiques (97 % satisfaits, 41 % très satisfaits).

Les conducteurs de VE louent ainsi le confort, la qualité et la sécurité de leurs voitures, et semblent également satisfaits de l’expérience de recharge publique : la facilité d’utilisation et la localisation des bornes sont appréciées, mais un effort sur la densité du réseau et les coûts de recharge reste à faire.
D’autant plus que les usages se diversifient. Certes, les trajets du quotidien et le domicile-travail restent majoritaires (respectivement 72 et 67 % sont réalisés « plusieurs fois par semaine »), mais les grands trajets et départs en vacances s’accélèrent, comme on avait pu le constater cet été : 60 % chez les moins de 35 ans et à 59 % en Île-de-France prennent leurs voitures électriques pour faire de longues distances au moins une fois par mois.

De fait, l’usage des bornes rapides évolue, avec 67 % des utilisateurs utilisant des bornes rapides (entre 50 et 400 kW). En parallèle, 78 % des charges quotidiennes des voitures électriques se font encore à domicile.
Une population encore à convaincre
Ça, c’est pour les personnes ayant craqué pour une voiture électrique. Reste que la France reste encore très fracturée sur cette idée, aussi bien en termes d’âge que de représentation géographique.
Si l’électrique est plébiscitée par les 18-24 ans (71 % d’opinion positive, +2 pts en un an), les 65 ans et plus n’ont pas la même image, avec 38 % d’opinion favorable (-3 pts en un an) ; pire, 47 % d’entre eux considèrent la voiture électrique comme « une mode passagère ».

La dissension territoriale est également bien présente. Si la population d’Île-de-France est globalement ouverte à l’électrique (66 % d’opinion positive, +4 pts en un an), le reste de la France l’est moins avec « seulement » 50 % de la population ayant une bonne image de la voiture électrique.
Les justifications sont bien connues. Premier obstacle : le prix, jugé trop élevé pour 57 % des Français, tandis que 27 % jugent la recharge trop longue et que 21 % mettent en doute le caractère écologique de la voiture électrique.
Évidemment, l’autonomie est dans toutes les bouches : 45 % des sondés la jugent « trop faible ». Lorsqu’on leur demande quelle serait leur chiffre acceptable, la moyenne tombe à… 653 km en une charge.

Ces quatre points montrent une méconnaissance bien trop grande de la réalité du marché actuel. Certes, les prix des voitures électriques sont dans leur immense majorité plus élevés qu’un équivalent thermique ; ceci dit, les prix baissent (certaines sont déjà moins chères qu’une thermique), l’offre « accessible » se développe et les coûts totaux restent à l’avantage de l’électrique.
Pour aller plus loin
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La recharge fait des progrès immenses, aussi bien en puissance des bornes que des capacités des voitures : Xpeng, par exemple, commercialise des voitures électriques pouvant se recharger en 12 minutes en France à des tarifs dans la moyenne de la catégorie.

Enfin, le fossé entre l’autonomie demandée et les besoins réels reste important. Nous avons déjà parcouru 1 000 km à bord de citadines électriques, tandis que nous avions pu prouver qu’il était tout à fait possible de rallier Paris à Marseille à bord de voitures avec 400 km d’autonomie.
Pour aller plus loin
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Enfin, l’aspect écologique n’est plus à prouver, vu l’innombrable quantité d’études rayant le moindre scepticisme possible. Bref, même si la dynamique est bonne, il y a encore du travail.
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