Télécoms : l’influence croissante de la Chine fait peur à l’OTAN

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Après trois jours de réunion, les dirigeants de l'OTAN ont publié une déclaration commune qui met l'accent sur le risque posé par l'influence croissante de la Chine dans le secteur des communications.

Ces deux derniers jours, les dirigeants des différents pays de l’OTAN, l’organisation de l’Atlantique nord, se réunissaient pour un sommet à Londres. A l’issue de deux jours de discussion, ils ont rendu une copie commune sur les enjeux à venir sur différentes thématiques. Si y sont abordés les questions de la Russie ou de l’Afghanistan, une section entière se veut dédiée aux risques de sécurité posés par la Chine.

La sixième section de la déclaration commune vise en effet à donner le point de vue des 29 États sur les enjeux liés à l’arrivée de la 5G dans les mois et années à venir« Nous prenons en compte l’éventail et l’étendue des nouvelles technologies pour conserver notre avance technologique, tout en préservant nos valeurs et nos normes […]. L’OTAN et les Alliés, dans les limites de leurs compétences respectives, sont déterminés à garantir la sécurité de leurs communications, y compris la 5G, conscients de la nécessité de recourir à des systèmes sécurisés et résilients », indique ainsi la déclaration.

Huawei visé, mais pas cité

Surtout, outre cette mention de la 5G comme un risque potentiel quant à la sécurité des communications, les pays de l’OTAN visent également la Chine : « nous sommes conscients que l’influence croissante et les politiques internationales de la Chine présentent à la fois des opportunités et des défis, auxquels nous devons répondre ensemble, en tant qu’Alliance ». Le pays est le seul cité nommément dans cette section consacrée aux risque en matière de sécurité des communications. On retrouve ainsi dans le même paragraphe une mention évidente de la menace posée selon les dirigeants de l’OTAN : « nous étoffons nos moyens d’action face aux cyberattaques, et nous renforçons notre aptitude à assurer la préparation, la dissuasion et la défense face aux tactiques hybrides visant à porter atteinte à notre sécurité et à nos sociétés ».

Bien évidemment, si la Chine est citée, aucune menace précise n’est évoquée. Il n’est pas question ici de citer nommément Huawei, pour ne « stigmatiser » personne, mais c’est sans nul doute la menace la plus importante à laquelle pensent Washington et ses alliés, dont la France. Rappelons que les entreprises chinoises des télécoms comme Huawei ou ZTE, n’ont plus le droit d’implanter d’antennes aux États-Unis, face à un éventuel risque d’espionnage de Pékin.


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