Le Tesla Model Y coûte désormais plus cher en France : faut-il encore l’acheter ?

C'était annoncé, et ça vient d'être confirmé : le Tesla Model Y coûte désormais (un peu) plus cher en France. Avec une hausse de 2 000 euros sur les trois versions, est-il encore compétitif dans son segment des voitures électriques familiales, qui ne cesse de s'étoffer ? On compare les nouveaux prix avec la concurrence : Renault Scenic E-Tech, Peugeot e-3008 et Volkswagen ID.4.

Au moins, on ne pourra pas dire que nous n’avions pas été prévenus. Il y a quelques jours, Tesla annonçait que les tarifs de son Model Y allaient augmenter au 22 mars 2024… et c’est précisément ce qu’il vient de se passer.

Le site de la marque est formel : les tarifs de la voiture la plus vendue en Europe (et même au monde) toutes énergies confondues ont grimpé de 2 000 euros cette nuit. Face à la concurrence qui ne cesse de se développer, le SUV électrique américain reste-t-il dans la course ?

Les nouveaux tarifs

Les trois versions du Tesla Model Y sont touchés par la hausse de 2 000 euros. Voici les nouveaux prix :

• La version “Propulsion” coûte désormais 44 990 euros, avec une autonomie de 455 km selon le cycle WLTP ;
• La version “Grande Autonomie” s’affiche à 51 990 euros, avec une autonomie de 565 km WLTP ;
• Enfin, la version “Performance” est annoncée à 57 990 euros. Elle reprend la batterie de la Grande Autonomie mais met l’accent sur le dynamisme, avec un 0 à 100 km/h expédié en 3,7 s (contre 5,0 s pour la Grande Autonomie). L’autonomie baisse fatalement, avec 514 km WLTP en une charge.

Vous l’aurez remarqué : même avec la hausse des prix, la version Propulsion reste sous les 47 000 euros, ce qui, couplé à sa fabrication à l’usine de Berlin (qui vient de rouvrir suite à son sabotage), lui ouvre le droit au bonus écologique français.

La note s’abaisse donc à 40 990 euros. La question qui suit : ces 2 000 euros supplémentaires le rendent-ils moins concurrentiel dans la jungle des SUV électriques ?

De réels arguments, mais une concurrence féroce

2 000 euros supplémentaires, ce n’est pas négligeable, et ça gomme en partie la baisse des tarifs de janvier 2024 (d’environ 3 000 euros).

Reste que le Model Y garde des atouts majeurs : un espace intérieur difficilement égalable, des consommations très basses, l’accès aux Superchargeurs de la marque à prix préférentiels et une recharge en seulement 20 minutes sur la version Propulsion fabriquée à Berlin (grâce à ses batteries BYD).

En face cependant, la concurrence s’organise. Volkswagen a répondu à la « guerre des prix » qui sévit dans le secteur en abaissant de près de 15 000 euros le prix de son ID.4, qui s’affiche à 45 990 euros hors bonus, avec une batterie de 77 kWh lui autorisant une autonomie de 550 km WLTP (95 km de plus, donc, que le Model Y Propulsion).

Peugeot propose quant à lui son E-3008 à partir de… 44 990 euros également hors bonus, avec 527 km d’autonomie WLTP (soit 72 km supplémentaires par rapport au Model Y Propulsion), même si l’équipement de série et la recharge sont moins intéressants.

Mais son plus grand concurrent s’avère probablement être le nouveau Renault Scénic E-Tech, qui débute carrément à 39 990 euros hors bonus avec une autonomie de 430 km WLTP, soit 5 000 euros de moins pour une autonomie équivalente, et réussit même à proposer une version « Grande Autonomie » de 625 km WLTP à 46 990 euros, soit compatible avec le bonus. Reste que la française tire la langue sur la recharge par rapport à l’américain.

Notons, enfin, qu’une version mise à jour du Model Y (dénommée Juniper en interne) devrait arriver quelque part entre fin 2024 et mi-2025. Les évolutions devraient être proches de la mise à jour de la Model 3 « Highland », avec un extérieur remanié, un nouvel intérieur, un confort en hausse et des autonomies en (légère) hausse. Voilà qui peut faire hésiter.

Bref, quand bien même le Model Y garde des arguments très solides, il est important de noter que ce n’est plus forcément le choix par défaut qu’il était à l’époque.