Shadow : le spécialiste français du cloud va mal

 
D’après le média l’informé, la société Shadow va mal et se voit contrainte de se réorganiser une nouvelle fois.
Source : Shadow

L’aventure française Shadow est décidément très compliquée. Seulement deux ans après le rachat par Octave Klaba, et un an après la création de Symphonium, le spécialiste du cloud computing traverse de nouveau une crise.

C’est le média l’informé qui dévoile ces informations à l’issue d’une enquête.

Un navire sans capitaine

Depuis 2015, Shadow (anciennement Blade) s’est fait connaitre pour ses services de cloud computing proposés aux particuliers. Bien avant l’envol de Xbox Cloud Gaming ou l’arrivée d’Amazon Luna, ce service français vous proposait d’accéder à un PC gaming à distance sous forme d’abonnement. Une expérience proche du cloud gaming, où vous pouviez jouer à vos propres jeux, à l’instar de GeForce Now.

Depuis, la firme a revu entièrement son image et ses offres pour proposer également ses services aux entreprises, et plus seulement aux joueurs et professionnels indépendants. Parmi ses victoires, il y a notamment l’accompagnement de l’éditeur Bandai Namco sur le lancement d’Elden Ring.

Malgré cela, la firme fait face à une fuite de ses talents comme le révèle l’informé. Elle a perdu son directeur général Eric Sèle, suivi du directeur de la communication et d’une mise en arrêt de la directrice des ressources humaines. D’autres salariés du groupe seraient sur le départ ou auraient quitté leur poste récemment.

Il faut dire que le marché du cloud gaming semble avoir bien du mal à décoller. Même du côté de Microsoft, aux poches très profondes, les investissements semblent avoir été réduits à peau de chagrin. Les joueurs Xbox en cloud gaming peuvent désormais constater des files d’attente d’accès aux serveurs de façon habituel.

Le concurrent rêvé de Google n’est pas là

L’informé décrit également comment les frères Octave et Miroslaw Klaba, les deux cofondateurs d’OVHCloud, ont injecté tour à tour 15 millions d’euros, puis 12,3 millions d’euros et enfin 2,5 millions d’euros jusqu’en 2023. Il y a aussi la création de Synfonium, structure regroupant Shadow et Qwant, dont le capital est porté à 46 millions d’euros, dont cette fois une participation à 25% de la Caisse des dépôts et consignations.

Malgré ces investissements, la société n’a pas réussi à donner naissance au projet d’Octave Klaba : créer un concurrent européen pour les suites de travail Google Workspace et Microsoft 365.

Shadow est donc à la recherche d’une nouvelle direction. Sans doute plus proche des désirs et de la stratégie des frères Klaba. Pour les clients particuliers intéressés par Shadow pour ses qualités en matière de jeu vidéo, difficile de savoir si c’est bon signe.


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