
Le Galaxy S25 Edge est là, c’est officiel, et il repousse les limites du design avec une épaisseur de seulement 5,85 mm, ce qui en fait le smartphone le plus fin de la série Galaxy à ce jour.
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C’est techniquement et esthétiquement impressionnant. Cependant, un design aussi fin impose des sacrifices : une batterie de moindre capacité et un module caméra réduit à deux capteurs, moins performants que ceux des modèles plus épais comme le Galaxy S25 Ultra. Jusqu’où pousser la finesse sans compromettre l’expérience utilisateur ?
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Il faut dire que l’histoire des smartphones est jalonnée d’expérimentations, souvent perçues comme des paris risqués. Certaines, telle l’introduction des écrans pliables, ont fini par s’imposer, tandis que d’autres sont restées des curiosités technologiques. Les marques, en quête de différenciation, ont parfois proposé des concepts qui, bien que novateurs, n’ont pas su trouver leur public.
Voici onze smartphones qui ont tenté l’aventure, avec des succès… et des échecs.
LG G Flex : un écran courbé, mais peu convaincant
Sorti en 2013, le LG G Flex se démarquait par son écran OLED incurvé de 6 pouces, censé améliorer le confort pour les appels en épousant la forme du visage.

Sa coque flexible, capable de se plier légèrement sans casser, était une prouesse technique. Mais cet écran courbé n’apportait aucun avantage clair, que ce soit pour regarder des vidéos ou naviguer. Les utilisateurs trouvaient le design intrigant, mais pas pratique, et le prix élevé (environ 800 €) n’aidait pas. Le G Flex est resté un produit de niche, vite éclipsé par des smartphones plus conventionnels.
Samsung Galaxy Note Edge : un seul et unique bord
En 2014, le Samsung Galaxy Note Edge introduisait un écran AMOLED incurvé sur un seul côté, une première. Ce bord de 5,6 pouces affichait des notifications, des raccourcis ou des widgets, libérant l’écran principal.

L’idée était séduisante, mais le logiciel n’était pas assez intuitif, et peu d’applications tiraient parti de cet écran latéral. À 850 €, le Note Edge semblait plus expérimental que pratique. Samsung a affiné ce concept dans ses futurs modèles Galaxy, mais à l’époque, il divisait par son manque de finition.
HTC U11 : presser
Lancé en 2017, le HTC U11 proposait une fonction originale : des bords sensibles à la pression. En pressant le téléphone, on pouvait lancer une appli, prendre une photo ou activer Google Assistant.
Cette idée, appelée Edge Sense, voulait simplifier l’usage, mais la sensibilité était inégale, et les actions limitées. À 700 €, le U11 offrait un bon design et un appareil photo solide, mais cette fonction semblait plus amusante qu’essentielle. Elle a disparu des modèles suivants, faute d’engouement.
YotaPhone : deux écrans, un potentiel gâché
Les YotaPhone 1 et 2, sortis en 2013 et 2014, combinaient un écran AMOLED classique et un écran e-ink au dos, comme sur une liseuse. Cet écran arrière, économe en énergie, était parfait pour lire ou afficher des notifications.

Mais le logiciel était lent, et peu d’applications exploitaient ce second écran. Vendu autour de 600 €, le YotaPhone séduisait les technophiles, mais son exécution décevante et son manque de fluidité l’ont cantonné à un rôle de curiosité technologique.
LG Wing : un écran qui pivote, mais pour quoi ?
En 2020, le LG Wing surprenait avec un écran OLED de 6,8 pouces qui pivotait à 90 degrés, révélant un second écran carré de 3,9 pouces. Ce design visait les créateurs, permettant par exemple de filmer avec l’écran principal tout en contrôlant sur le second.

Mais à 1000 €, le Wing souffrait d’un manque d’applications optimisées et d’un poids encombrant (260 g). Les utilisateurs trouvaient l’idée originale, mais trop complexe pour un usage quotidien, et LG a abandonné ce concept. D’ailleurs, il n’est jamais sorti en France, et peu après, LG Electronics a déserté le marché du smartphone.
Motorola Moto Mods : la modularité compliquée
Avec le Moto Z en 2016, Motorola lançait les Moto Mods, des modules magnétiques à clipser : haut-parleur, projecteur, batterie supplémentaire, ou même un appareil photo Hasselblad.

L’idée d’un smartphone personnalisable était séduisante, mais les modules, vendus entre 50 et 300 €, étaient chers et peu pratiques à transporter.

À 650 € pour le Moto Z, les utilisateurs préféraient des téléphones tout-en-un. Motorola a cessé de développer les Mods après quelques années, faute de succès.
Nokia 9 PureView : trop de capteurs, pas assez de qualité
En 2019, le Nokia 9 PureView misait sur cinq capteurs photo de 12 MP pour capturer des images riches en détails.

Ce système, développé avec Light, promettait des photos exceptionnelles, même en basse lumière. Mais le traitement logiciel était lent, et les résultats souvent décevants, avec des images surexposées ou floues.
À 600 €, ce smartphone a frustré les amateurs de photographie. Il a montré que multiplier les capteurs ne remplace pas une bonne optimisation.
Red Hydrogen One : un rêve 3D brisé
Sorti en 2018, le Red Hydrogen One promettait un écran holographique 3D de 5,7 pouces, visible sans lunettes. Cet effet, basé sur la technologie de la startup Leia, voulait immerger l’utilisateur dans les jeux ou vidéos.

Mais l’effet 3D était limité, nécessitant un angle précis, et presque aucune application ne le supportait.
À 1200 €, ce smartphone était un pari risqué, plombé par un design lourd et des performances moyennes. Red a vite arrêté ce projet.
Asus Zenfone AR : réalité augmentée, mais sans écho
En 2017, l’Asus Zenfone AR se lançait dans la réalité augmentée avec la plateforme Tango de Google, utilisant des capteurs pour cartographier l’environnement.
On pouvait, par exemple, mesurer des objets ou jouer à des jeux immersifs. Mais à 900 €, le Zenfone AR souffrait d’un écosystème pauvre : peu d’applications exploitaient Tango, et l’interface était complexe. Cette innovation, bien que visionnaire, était trop en avance pour séduire à l’époque.
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Royole FlexPai : le pliable pionnier, mais imparfait
En 2018, le Royole FlexPai devenait le premier smartphone pliable, avec un écran AMOLED de 7,8 pouces qui se repliait comme un livre. À 1300 €, il voulait devancer Samsung et Huawei.

Mais son écran plastique se rayait facilement, et le logiciel Android, mal adapté, buggait souvent. Les utilisateurs voyaient plus un prototype qu’un produit fini. Le FlexPai a ouvert la voie aux pliables, mais n’a pas convaincu le public.
HTC Exodus 1 : blockchain, trop niche
Lancé en 2018, le HTC Exodus 1 se présentait comme un smartphone sécurisé pour le blockchain, avec un portefeuille intégré pour gérer des cryptomonnaies.

À 800 €, il ciblait les fans de crypto, mais son usage était trop limité pour le grand public. Les fonctions blockchain, complexes, n’apportaient rien au quotidien, et le téléphone, correct mais sans éclat, n’a pas marqué. HTC n’a pas poursuivi dans cette voie.
Ce sont de vrais dilemmes pour les marques : innover suffisamment pour se démarquer, sans sacrifier l’expérience utilisateur fondamentale.
Le Galaxy S25 Edge, avec sa finesse extrême, devra prouver que ses compromis (batterie potentiellement réduite, capteurs photo limités, mauvais rapport qualité-prix) apportent des avantages concrets au quotidien.
Samsung aurait peut-être gagné à proposer ce modèle Edge avec des technologies plus innovantes (batterie silicium-carbone, charge ultra-rapide) pour justifier son positionnement premium et atténuer les compromis liés à la finesse.
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