Leasing social Volkswagen : ID.3 et ID.4 à partir de 139 € / mois, voici notre avis

Même si les constructeurs français sont majoritairement représentés dans le dispositif de leasing social, plusieurs marques étrangères proposent également des modèles éligibles. Il y a notamment Volkswagen, pourtant pas forcément réputé pour l’accessibilité financière de ses voitures électriques, qui propose non pas un, mais deux modèles pour le leasing social. Alors, bonnes affaires ?

Une Volkswagen 100 % électrique sous les 200 euros par mois et sans apport ? Cela peut paraître utopique au vu des prix pratiqués par le constructeur allemand, qui se situe aux frontières du premium en termes de positionnement, mais c’est pourtant une réalité. Comble du « luxe », la marque ne propose pas un seul modèle, mais deux. Deux autos sur des segments que l’on n’attend pas forcément à ces prix.

En effet, les deux voitures concernées sont les Volkswagen ID.3, une berline compacte plus ou moins équivalente à une Golf, et l’ID.4, un grand SUV de segment C, concurrent du Peugeot e-3008 (qui n’est pas éligible au leasing social chez le constructeur au lion) qui est en quelque sorte le penchant électrique du Tiguan. Un modèle pas forcément réputé pour ses prix attractifs.

Mais pour le leasing social qui reviendra le 30 septembre 2025, Volkswagen a sorti le grand jeu. L’an dernier, lors de la première phase organisée en janvier et février 2024, près de 50 000 Français avaient pu accéder à une voiture électrique pour moins de 100 euros par mois grâce à des aides publiques massives, pouvant grimper jusqu’à 13 000 euros.

Le gouvernement a décidé de prolonger l’initiative en 2025. Cette nouvelle édition s’appuie sur le système des certificats d’économie d’énergie (CEE), mais avec un montant d’aides revu à la baisse. Fini les voitures à 100 euros par mois, elles sont pratiquement toutes largement au-dessus, mais dans l’ensemble, les mensualités restent très avantageuses, surtout sans apport.

Leasing social 2025 : les conditions d’éligibilité

Les demandes pourront être déposées à partir du 30 septembre 2025. Quatre critères devront être remplis :

être majeur et résider en France ;
afficher un revenu fiscal de référence par part inférieur à 15 400 euros ;
travailler à plus de 15 km de son domicile et utiliser sa voiture personnelle pour s’y rendre ;
parcourir au minimum 8 000 km par an dans le cadre professionnel.

Les constructeurs devront proposer des loyers mensuels sous la barre des 200 euros. Les offres inférieures à 140 euros seront privilégiées. Chaque contrat pourra bénéficier d’un coup de pouce financier pouvant atteindre 7 000 euros, mais non cumulable avec d’autres aides.

Pour son offre de financement, Volkswagen a choisi la location longue durée (LDD) sur 37 mois, avec une limite de 37 000 km. Aucun apport n’est demandé : la prime CEE couvre la mise de départ. Résultat : le premier loyer équivaut à zéro euro (compensé par les 7 000 euros de bonus), suivi de 36 mensualités fixes.

Comme chez les autres constructeurs, assurance et entretien ne sont pas compris dans l’offre. Toutefois, les véhicules électriques nécessitent peu de maintenance sur les trois premières années, hors consommables classiques comme les pneus ou le lave-glace.

Volkswagen ID.3 : à partir de 139 euros par mois

Avec son offre à 139 euros par mois, Volkswagen frappe fort, même très fort, et devrait jouer les trouble-fêtes chez les constructeurs français. D’une part, car l’offre se situe à moins de 140 euros par mois et, comme énoncé plus haut, il s’agira d’un dossier « prioritaire ». D’autre part, les mensualités sont largement moins chères que la concurrence à segment équivalent.

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Par exemple, chez Citroën, la ë-C4 débute à 179 euros par mois sous leasing social. Chez Renault, la Mégane E-Tech réclame 195 euros par mois et chez Peugeot, la e-308 200 euros par mois. Pire même pour Peugeot, sa e-208, qui est du segment inférieur par rapport à l’ID.3, démarre seulement 4 euros moins chers par rapport à l’ID.3. Chez Renault, les petites versions de la R5 sont un peu moins chères, mais les finitions plus haut de gamme dépassent elles aussi celles de l’ID.3 alors que la Renault 5 E-Tech n’est qu’une citadine.

Mais qu’avons-nous chez Volkswagen pour une ID.3 à seulement 139 euros par mois ? Est-ce que cela cache quelque chose ? En épluchant le produit, doit-on s’attendre à des prestations ridicules ? Pas franchement. Car en plus de ça, les finitions concernées ne sont même pas les entrées de gamme « Pure » !

Cette offre concerne une Volkswagen ID.3 en finition « Pure Life Max », le deuxième niveau de finition. Autrement dit, la dotation d’équipements n’est pas complète de chez complète, mais elle est somme toute très satisfaisante pour un modèle à ce prix. Ainsi, l’auto est équipée de la caméra de recul, du chargeur téléphone à induction, des jantes en alliage de 18 pouces, des projecteurs LED avec régulation automatique des feux de route ‘Light Assist’, des sièges avant chauffants & volant multifonction chauffant avec commandes tactiles et capacitives, du système de navigation sur un écran tactile de 12,9 pouces, des vitres arrière surteintées ou encore des radars avant et arrière.

Si le loup ne se situe pas au niveau des équipements, c’est peut-être ailleurs que ça pêche ? Alors effectivement, à ce prix, ce ne seront pas les grandes batteries de 59 ou 79 kWh permettant une autonomie allant de 432 à 602 km WLTP, mais la plus petite de 52 kWh qui offre toutefois des prestations très correctes, puisque l’autonomie est annoncée à 387 km WLTP. C’est un peu moins qu’une Peugeot e-208 qui dépasse les 400 km par exemple, mais le niveau d’équipements de la Volkswagen est bien supérieur.

Nous avions d’ailleurs essayé cette version précise, et elle nous avait donné satisfaction, avec une consommation réduite et un bon niveau de confort.

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Chez Peugeot, sa concurrente directe, la e-308 embarque un accumulateur de 54 kWh et un bloc de 156 ch. L’autonomie est annoncée à 416 km WLTP. Mieux aussi à ce niveau, mais elle coûtera 61 euros de plus par mois avec une dotation d’équipement moindre. De son côté, Renault et sa Mégane est loin derrière avec un modèle qui propose une batterie de 40 kWh et une autonomie de 320 km WLTP avec un moteur de 130 ch, le tout pour 56 euros de plus par mois.

L’ID.3 est en plus de ça la plus puissante du lot avec ses 170 ch et celle qui enregistre la puissance de charge DC la plus élevée avec 145 kW en crête, de quoi passer de 10 à 80 % en 30 minutes environ. La Mégane se contente d’une puissance de 85 kW en crête et la Peugeot 100 kW, pour à peu près le même temps de recharge d’après les données fournies par les constructeurs.

Volkswagen ID.4 : à partir de 169 euros par mois

Si l’offre concernant l’ID.3 est déjà très intéressante, celle de l’ID.4 est, à nos yeux, encore meilleure. En effet, Volkswagen propose un véhicule familial avec un grand coffre et plus d’habitabilité pour seulement 169 euros par mois.

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La dotation de série de la finition « Pure Life Max » concernée par cette offre en leasing social est aussi fournie que celle de l’ID.3. De série, l’auto embarque un grand écran tactile avec GPS de 12,9 pouces, un chargeur AC de 11 kW, des jantes de 18 pouces, des vitres arrière surteintées, la caméra de recul, l’accès et démarrage sans clé ou encore le stationnement assisté autonome. La puissance de charge DC est de 145 kW en pic, avec un temps de recharge estimée égal à celui de l’ID.3.

La voiture embarque la même motorisation et la même batterie que l’ID.3, à savoir un moteur électrique de 170 ch indexé à l’accumulateur de 52 kWh pour une autonomie de 360 km WLTP.

Un peu juste pour une voiture à vocation familiale et, par conséquent, amenée aussi à rouler sur de longs trajets, mais le prix pardonne cette lacune. Rappelons que Peugeot ne propose pas de leasing social sur son e-3008 et Renault non plus sur son Scénic E-Tech, deux concurrents de cet ID.4.

Les éléments à retenir

Comme vous l’avez sans doute compris, difficile pour les marques françaises de rivaliser avec Volkswagen cette année. Le rapport qualité/prix est excellent et le constructeur a sans doute tablé sur des valeurs résiduelles très élevées pour permettre d’arriver à des mensualités aussi basses, car les seules aides étatiques ne peuvent pas permettre d’arriver à de telles mensualités sans apport. L’ID.3 en finition Pure Life Max démarre à 36 490 euros en prix de façade, contre 42 500 euros pour l’ID.4.

Pas de quoi s’inquiéter pour le constructeur qui, depuis peu, propose des seconds cycles de financement pour ses voitures électriques qui arrivent en fin de contrat. Ces véhicules éligibles au leasing social reviendront dans le réseau après les trois ans de location et repartiront sans doute en LOA ou en LLD ensuite, sans doute à des mensualités similaires à celle du leasing social puisqu’ils ne seront plus subventionnés.

Le constructeur allemand se place stratégiquement face à une concurrence française jusque-là bien positionnée sur ce dispositif. Cette offensive permet d’ouvrir l’accès à des véhicules électriques mieux équipés, plus puissants et plus attractifs, à des foyers qui auraient autrement eu du mal à franchir le pas.

Certes, les conditions d’éligibilité restent restrictives, et l’abaissement du niveau des aides publiques se traduit par des loyers plus élevés que ceux de la première édition. Néanmoins, l’initiative demeure intéressante dans un contexte où le coût d’acquisition des véhicules électriques freine encore de nombreux acheteurs. Le fait de ne pas exiger d’apport constitue par ailleurs un atout considérable, surtout pour des ménages aux revenus modestes.

Volkswagen a également su trouver un équilibre judicieux entre prix et prestations. L’ID.3 comme l’ID.4, malgré leurs batteries limitées à 52 kWh, offrent des niveaux d’équipements généreux qui surpassent parfois ceux de leurs concurrentes françaises, tout en conservant des autonomies correctes pour un usage quotidien. Le choix d’intégrer des versions mieux dotées que les entrées de gamme classiques contribue à renforcer la valeur perçue des offres, sans donner l’impression d’un produit au rabais. Bref, il s’agit aujourd’hui des meilleures offres en leasing social du marché.