Voiture électrique : la Chine contre-attaque face aux accusations de tricherie de l’Europe

 
Alors que l’Europe affirme détenir des preuves de la concurrence déloyale de la Chine en ce qui concerne les voitures électriques, cette dernière ne compte pas se laisser faire. Pékin exprime d’ores et déjà son mécontentement face aux accusations de Bruxelles.
BYD Song U // Source : BYD

La situation serait-elle en train de se tendre très fortement entre Bruxelles et Pékin ? La question est légitime. Et pour cause, le gouvernement chinois n’apprécie pas vraiment les accusations formulées à leur encontre par l’Union européenne depuis quelques semaines.

Une grande insatisfaction

Cela fait plusieurs mois déjà que l’Europe s’inquiète de la montée en puissance de la Chine dans le domaine de la voiture électrique. Et ce alors que les spécialistes tirent la sonnette d’alarme depuis longtemps, craignant que le Vieux Continent soit inondé de modèles chinois. Des craintes qui peuvent se confirmer, l’Empire du Milieu étant désormais le plus grand exportateur dans le monde, devant le Japon et l’Allemagne.

Et cela ne plaît pas à Bruxelles, qui a annoncé une série de mesures pour protéger son industrie, un peu à la manière de l’IRA (Inflation Reduction Act) aux États-Unis. Plus récemment, Ursula Von der Leyen annonçait le lancement d’une grande enquête contre la Chine. Cette dernière est en effet accusée de verser des subventions à ses constructeurs afin de leur permettre de vendre leurs voitures moins chères. Une concurrence jugée déloyale.

Et alors que l’Union européenne affirme déjà détenir des preuves de ces magouilles financières, l’Empire du Milieu ne compte évidemment pas se laisser faire. Comme le détaille le site Automotive News Europe, ce dernier a affirmé être « très insatisfait » du comportement de Bruxelles et de cette enquête. Selon le gouvernement, le travail effectué par la Commission ne serait « pas conforme » aux règles fixées par l’Organisation mondiale du Commerce.

Pékin explique n’avoir aucunement été consulté dans le cadre de cette procédure et déclare qu’il suivra de très près l’avancée de l’enquête ainsi que les procédures de la Commission européenne. Et ce afin de protéger ses droits et les intérêts des entreprises nationales. Et tout particulièrement de ses constructeurs automobiles, qui sont nombreux à tenter leur chance en Europe depuis quelques années.

Plusieurs désaccords

Le son de cloche n’est pas tout à fait le même du côté de l’Europe. En effet, cette dernière affirme au contraire que la Chine a bien été invitée aux différentes consultations. Le document officiel explique que « toutes les parties intéressées peuvent demander à être entendues par les services d’enquête de la Commission ». Ce que la Chine n’aurait donc pas fait selon Bruxelles.

La situation est donc assez tendue entre l’Europe et la Chine, qui appelle l’UE à « préserver la stabilité de la chaîne d’approvisionnement mondiale ». De son côté, Ursula Von der Leyen, présidente de la Commission européenne, se dit toujours ouverte à la concurrence, à condition que cela se fasse de manière loyale, ce que la Chine est accusée de ne pas faire.

De plus en plus de constructeurs chinois commencent à arriver chez nous, comme MG qui séduit déjà de nombreux clients, au point de rivaliser avec Tesla. On pense aussi à BYD, en passe de doubler la marque d’Elon Musk ainsi qu’à Nio, qui prépare son arrivée sur le marché français avec sa nouvelle marque Firefly. D’autres, moins connus, devraient aussi faire leur arrivée sur notre marché, comme Avatr.

Le gouvernement français a également annoncé que les voitures qui ne sont pas produites en Europe seraient privées de bonus écologique l’an prochain. Ce sera le cas de la Dacia Spring, de la MG4 ou encore de la Tesla Model 3. C’est notamment pour cela que certaines marques comme MG ou BYD vont construire des usines en Europe très prochainement.


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