L’autonomie des futures voitures électriques Hyundai et Kia va grimper en flèche

 

Hyundai annonce ses plans pour le futur, et travaille notamment au développement d'une nouvelle plateforme. Baptisée eM, celle-ci offrira une autonomie en hausse et permettra aux voitures électriques qui en seront équipés de profiter des mises à jour à distance et de la conduite autonome de niveau 3, entre autres.

C’est en 2016 que Hyundai se lance réellement sur le marché des voitures électriques avec sa Ioniq, également déclinée en hybride simple et rechargeable et dont la commercialisation s’est arrêtée quelques mois plus tôt. Mais ce n’est qu’en 2021 que la firme coréenne a réellement appuyé sur la pédale d’accélérateur, en levant le voile sur sa Ioniq 5, premier modèle reposant sur la plateforme E-GMP, partagée avec la Kia EV6. En juin dernier, le constructeur officialise sa Ioniq 6, une grande berline rivale de la Tesla Model 3 affichant l’un des Cx les plus bas du marché, à seulement 0,21.

Une toute nouvelle plateforme

Mais on s’en doute, Hyundai ne va pas se reposer sur ses lauriers. Outre le lancement en 2024 de son grand SUV Ioniq 7, la firme basée à Séoul voit encore plus loin. En octobre dernier, elle dévoilait en effet sa feuille de route pour le futur, annonçant le développement de modèles encore plus connectés. Ceux-ci sont connus sous le nom de Software Defined Vehicles, ou SDV et se distinguent par leur usage massif de technologies embarquées. A tel point que ceux-ci sont quasiment conçus autour de celles-ci, sur une plateforme dédiée.

On peut par exemple faire entrer le nouveau Volvo EX90 dans cette catégorie, de même que le futur véhicule de Renault lancé en 2026, fruit de la collaboration de la marque avec Qualcomm et Google. C’est également sur quoi travaille Hyundai qui va investir 12,6 milliards de dollars dans la transformation de sa gamme et qui développe une nouvelle plateforme baptisée eM. Dédiée aux voitures électriques, elle apportera son lot d’innovations, à commencer par une autonomie en hausse.

Si le constructeur n’a pas donné de détails pour l’instant, il affirme que cette base technique « fournira une amélioration de 50 % de l’autonomie sur une seule charge par rapport aux véhicules électriques actuels« . Pour rappel, la Ioniq 6 peut atteindre les 614 kilomètres selon le cycle WLTP. Une autonomie de 900 à 1 000 kilomètres ne serait donc pas à exclure, mais la marque ne précise pas la manière donc celle-ci sera atteinte. L’usage de batteries solides ou semi-solides serait-il envisagé ?

Tout dépend de l’échéance, car selon les spécialiste, la première n’arrivera pas en masse avant la fin de la décennie. Dans son communiqué, Hyundai annonce une arrivée de cette plateforme en 2025, mais il se peut que son développement se poursuive quelques années de plus en ce qui concerne les batteries. Une seconde base technique, baptisée eS sera également produite, dédiée aux « véhicules spécialement conçus« . Comprenez sans doute dédiés à des usages spécifiques, notamment pour les professionnels.

Mises à jour OTA et conduite autonome

Mais ce n’est pas tout. Car dès 2025, Hyundai veut que toutes ses voitures électriques et thermiques soit compatibles avec les mises à jour OTA à distance. Pour l’heure, seule la Ioniq 5 peut profiter de cette fonctionnalité mais uniquement pour le système d’info-divertissement. Les mises à jour OTA peuvent aussi améliorer l’autonomie et la vitesse de charge sans se rendre au garage sur certaines voitures. Plusieurs constructeurs proposent également cette fonctionnalité, comme Tesla, Volvo ou encore Volkswagen.

Dès 2023, tous les véhicules lancés par la marque seront compatibles avec cette technologie, et pas seulement les électriques. Comme chez BMW ou Mercedes, il sera également possible d’acheter des options à distance et après l’achat via le service FoD (Feature on Demand). Hyundai ne précise pas encore s’il s’agira d’abonnements ou d’achats définitifs, comme le système de conduite entièrement autonome chez Tesla.

Par ailleurs, Hyundai a également à coeur de développer son système de conduite autonome, afin de proposer une technologie de niveau 3. Pour l’heure, seules les Mercedes EQS et Classe S la proposent sur le marché européen, alors que le système FSD de Tesla est quant à lui toujours en bêta-test aux Etats-Unis. Pour y arriver, la marque coréenne va collaborer avec Nvidia et équipera notamment ses véhicules de capteurs LiDAR et autres caméras. Au cours des prochains mois, le groupe offira à son Genesis G90 le système Highway Driving Pilot (HDP), le premier système de niveau 3 à équiper un modèle de la firme.

Celle-ci développe également son système de stationnement autonome Remote Parking Pilot (RPP), et prévoit déjà de commercialiser des véhicules équipés de la conduite autonome de niveau 4 et 5 « en temps voulu« . Pour rappel, seul le niveau 3 est actuellement autorisé sur les routes françaises, dans certaines conditions strictes.