Renault R5 électrique : mauvaise nouvelle à l’horizon

 
Attendue pour l’année prochaine, la Renault 5 électrique pourrait finalement coûter bien plus cher que prévu et tourner autour des 30 000 euros. Si la raison n’a pas été évoquée, la hausse du coût des matières premières ainsi que la production en France pourraient l’expliquer.

Renault ne chôme pas en ce qui concerne son électrification, puisque la firme s’apprête à lever le voile sur son nouveau Scénic E-Tech à l’occasion du prochain IAA de Munich, que la rédaction de Survoltés vous fera découvrir. Le constructeur, qui mise beaucoup sur la nostalgie, au contraire de Volkswagen, prépare notamment le lancement de sa R5.

Un prix plus élevé

Cette dernière devrait voir le jour dans le courant de l’année prochaine, alors qu’elle fut dévoilée sous la forme d’un concept en janvier 2021, dans le cadre de la Renaulution. Si pour l’heure, on ne connaît pas toutes ses caractéristiques techniques, le constructeur continue de communiquer au sujet de celle qui se déclinera en une version Alpine inspirée par le concept A290_β.

Il y a quelques jours, le directeur général de la marque au losange, Fabrice Cambolive, a répondu aux questions du magazine allemand Autogazette au sujet de l’avenir de Renault. Et bien sûr, la citadine électrique était au cœur des discussions. Et notamment son prix, qui n’a pas encore été officiellement dévoilé. Mais celui-ci pourrait finalement être plus élevé que prévu, tandis que le constructeur tablait initialement sur 20 000 euros.

Renault R5 // Source : Marie Lizak

Puis, au fil du temps, les prévisions avaient évolué pour tourner autour des 25 000 euros. Mais le constructeur n’est pas encore fixé, le dirigeant affirmant que le prix sera aux alentour de 25 000 euros avant de préciser que  « nous travaillons dur pour commercialiser la R5 à moins de 30 000 euros« . La citadine électrique pourrait fortement se rapprocher de la Renault Zoé, actuellement affichée à partir de 30 100 euros une fois le bonus écologique de 5 000 euros déduit.

Pour mémoire, l’actuelle Renault Twingo E-Tech démarre quant à elle à partir de 20 250 euros, là encore une fois l’aide de l’État retirée du prix. La future R5 sera-t-elle donc dans la même gamme de tarifs ? Sans doute. Ce qui s’avère un peu décevant, puisque Fabrice Cambolive affirme que la division 100 % électrique Ampere permettra de baisser les prix.

De nombreux obstacles

L’homme d’affaires souligne en effet que cette filiale, aidera non seulement à « réduire davantage les coûts d’une voiture électrique, mais également les coûts fixes de notre entreprise« . Mais dans les faits, ce sera en fait plus compliqué que ça. Et plusieurs raisons expliquent cette hausse probable du prix de la citadine. Tout d’abord, sa production en France, au sein de l’usine de Douai.

Or, on sait que la main d’oeuvre européenne est assez chère, alors que la MG4 pourrait aussi afficher un prix en hausse si elle était un jour produite sur le Vieux Continent. C’est notamment pour cela que Volkswagen pourrait produire sa future ID.1 à moins de 20 000 euros en Inde. Mais ce n’est pas tout, car il faut aussi prendre en compte la hausse du coût des matières premières et de l’énergie.

Renault 5 Prototype // Source : Marie Lizak pour Frandroid

Et pour cause, le prix de l’électricité continue d’augmenter, ce qui se répercutera forcément sur le coût de production et donc sur le montant final payé par le client. Quoi qu’il en soit, Renault souhaite que sa citadine reste tout de même abordable, afin qu’elle puisse être une candidate de choix au projet de voiture électrique à 100 euros par mois promis par Emmanuel Macron.  Et cela grâce notamment à une conception simplifiée et une batterie offrant une plus grande densité énergétique.

Selon l’interview, la Renault 4 devrait également afficher un tarif compétitif, qui n’a pas encore été dévoilé pour le moment. Ces deux créations devraient en tout cas aller chasser sur les terres de la future Volkswagen ID.2 ainsi que de la prochaine Citroën ë-C3, qui affichera aussi un prix très abordable. De quoi donner des sueurs froides à la Dacia Spring, qui ne possède quasiment aucune rivale, en attendant que la BYD Seagull arrive en Europe.


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