Comment un chargeur et une batterie externe ont sauvé mes vacances

En ce mois de mars, j’ai eu la chance de partir en congés pendant deux semaines au Japon. Outre les magnifiques paysages, les ruelles nocturnes, les sanctuaires shinto et les biches de Nara à photographier, j’avais surtout une crainte : la charge de mes appareils.

Pour préparer le voyage, j’ai donc pris une bonne résolution : celle d’enfin investir, après quasiment dix ans d’hésitation, dans un chargeur efficace et une batterie externe de qualité. Une initiative qui a probablement sauvé mon voyage.

Un chargeur compact, rapide et à plusieurs ports

Depuis des années, j’ai installé un unique chargeur à côté de mon lit, mais avec trois ports USB-A. Il s’agissait jusqu’à présent d’un chargeur Ikea Småhagel particulièrement basique.

Il faut dire que si le chargeur a l’avantage de permettre de charger trois appareils en même temps — par exemple, une liseuse, un smartphone et un casque audio — il manquait clairement de puissance. Comptez, en effet, sur une puissance totale limitée à 17 W — et 12 W au maximum sur chaque port. Surtout, le chargeur n’était pas compatible avec la norme Power Delivery.

Généralement, pour mon smartphone, j’utilisais d’ailleurs un chargeur supplémentaire, celui proposé avec la marque de téléphone. Par exemple, jusqu’à récemment, j’utilisais encore le chargeur Oppo de 65 W proposé avec l’Oppo Find X2 Pro. Le problème, c’est que cela fait plus de deux ans que je n’utilise plus de smartphone Oppo. Or, les 65 W promis par ce chargeur « SuperVOOC » ne sont assurés qu’avec les smartphones de la marque.

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Un problème bien connu avec les smartphones de marques chinoises qui proposent 65, 120 ou jusqu’à 200 W… à condition d’utiliser leur chargeur avec leur smartphone.

Or, cela fait maintenant un an que j’utilise au quotidien un Samsung Galaxy S24. Si les téléphones de la marque coréenne sont limités à une puissance de charge de 25 W — ou 45 W dans le cadre des modèles « Ultra » –, ils ont cependant l’intérêt d’être pleinement compatibles avec la norme USB Power Delivery. Et même si je ne suis pas certain de conserver un smartphone Samsung à l’avenir, la promesse d’un chargeur universel, avec une puissance de charge garantie, quelle que soit la marque de téléphone, avait de quoi me séduire.

C’est la raison pour laquelle je me suis orienté vers un chargeur de type GAN pour sa compacité, toujours avec trois prises :

• une prise USB-C jusqu’à 100 W (65 W lorsque les trois ports sont utilisés)
• une prise USB-C jusqu’à 30 W (15 W lorsque les trois ports sont utilisés)
• une prise USB-A jusqu’à 22,5 W (15 W lorsque les trois ports sont utilisés)

En l’occurrence, il s’agit du chargeur Ugreen Nexode Pro 100W, mais j’aurais pu tout aussi bien me tourner vers l’Anker Prime GaN 100 W.

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L’idée était avant tout d’avoir un chargeur suffisamment rapide pour charger à la fois mon smartphone, une power bank et mon appareil photo, mais suffisamment compact — grâce à la technologie GaN — pour ne pas prendre trop de place dans ma valise. Il fallait également que le chargeur soit suffisamment léger pour ne pas se décoller de l’adaptateur branché à la prise murale — ou pour éviter que l’adaptateur ne se débranche de la prise en raison du poids.

Sur tous ces points, je suis pleinement convaincu. Surtout que le chargeur devrait me suivre des années durant, maintenant que les constructeurs de smartphone ont fait le choix de se débarrasser des chargeurs fournis avec le téléphone. Seul point négatif à noter : l’absence de câble fourni avec le chargeur, ce qui m’a incité à investir dans un câble tressé supplémentaire.

Une vraie powerbank pour palier l’autonomie ridicule du Galaxy S24

L’autre souci auquel je m’étais préparé était la très faible autonomie du Samsung Galaxy S24. En vacances à l’étranger, c’est souvent moi qui, dans mon couple, suis en charge des trajets. Cela signifie concrètement de longues heures de marche avec Google Maps ouvert en permanence avec le GPS, en alternance avec la liste des lieux à visiter, notée par ma chère et tendre sur Notion.

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Autant dire qu’avec sa puce Exynos énergivore et sa petite batterie de 4000 mAh, mon Galaxy S24 avait besoin d’une aide plus que bienvenue. Il m’arrivait bien souvent de tomber à moins de 20 % de batterie à l’heure du déjeuner, avec encore cinq ou six heures de vadrouille avant de revenir à l’hôtel.

J’avais déjà une ou deux power bank en réserve, mais aucune qui ne se charge suffisamment rapidement — quand elles se chargeaient tout court. Surtout, les seules batteries externes que j’avais à disposition ne comportaient qu’un port de sortie, généralement avec une puissance dérisoire.

J’ai donc opté cette fois encore pour une montée en gamme afin de m’épargner des difficultés non seulement durant le séjour, mais aussi à l’aéroport ou durant les longues heures de vol. Parmi mes critères, je voulais non seulement une power bank avec une puissance de charge décente et une belle capacité, mais aussi et surtout une fonction de charge « pass-through », c’est-à-dire qui permette de charger les appareils branchés à la batterie externe pendant qu’elle-même est en train d’être chargée.

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Cette fois, j’ai opté pour la batterie Ugreen Nexode 20 000 mAh 130 W. Un choix fait par cohérence avec le chargeur Ugreen, même si j’aurais tout aussi bien pu choisir la power bank Anker Prime 20 000 mAh 200 W relativement similaire.

S’il y a bien un aspect sur lequel j’étais initialement dubitatif, c’est le petit écran intégré à la batterie externe. Je ne voyais pas à quoi il allait me servir, craignant même qu’il n’ajoute inutilement quelques euros à la facture, tout en réduisant l’autonomie de la power bank.

Cependant, l’affichage s’est avéré très pratique au quotidien pour savoir quand j’avais besoin de recharger la batterie, quelle autonomie il lui restait, quelle était la puissance de charge utilisée sur chaque prise ou si les câbles étaient branchés correctement en entrée et en sortie. Autre point positif plus qu’appréciable : la présence d’un bouton d’alimentation.

Il faut dire que, par le passé, j’ai connu des expériences particulièrement frustrantes avec les batteries externes. Il suffisait parfois qu’un câble soit branché pour que la batterie se vide… dans le vide. Cette fois, non seulement l’écran indiquait bel et bien quand la batterie était utilisée, mais le bouton d’alimentation me permettait de me rassurer en éteignant la batterie lorsque je n’avais plus besoin de courant.

Le format plutôt large de la powerbank m’inquiétait initialement, mais elle a finalement trouvé toute sa place dans une des poches latérales de mon sac à dos, là où on range généralement un parapluie, une gourde ou un trépied.

Un chargeur qui pourra durer des années encore

Ce double investissement n’a toutefois pas la même valeur. Si je ne recommanderais aujourd’hui qu’aux voyageurs — ou aux possesseurs de smartphone à la batterie rachitique — de se tourner vers une telle powerbank, ce n’est pas le cas du chargeur.

En 2025, tous les constructeurs ont sauté sur l’excuse de la nouvelle réglementation européenne pour ne plus avoir à intégrer de chargeur avec leur smartphone. Concrètement, cela signifie qu’il vous faudra nécessairement conserver votre ancien chargeur — et ce même s’il n’utilise pas la même norme que votre smartphone — ou passer par un nouveau chargeur.

Alors que les constructeurs chinois multiplient depuis des années des charges propriétaires pour leurs smartphones, Samsung, Google ou Apple ont quant à eux décidé de se cantonné à une charge normée : Power Delivery, gérée directement par le consortium USB Implementers Forum. Avec mon nouveau chargeur GaN à trois prises, je sais que j’aurai le temps de voir venir avant que les capacités de charge de mes futurs smartphones soient dépassés.

Certes, pour l’heure le Galaxy S24 se cantonne à une puissance de 25 W, mais la norme USB-PD permettrait, en théorie, à Samsung, Google ou Apple de monter à une puissance de charge bien supérieure, jusqu’à 240 W. Et, qui sait, peut-être que les marques chinoises se décideront un jour à adopter à leur tour le standard pour ne plus avoir à passer par leurs propres chargeurs afin d’atteindre les puissances de charge maximale annoncées.

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